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DU MIDI DE LA FRANCE. 33 2
TERRRAINS TERTIAIRES
Ces preuves, sans être aussi prononcées que dans les pays de montagnes, où la différence de stratification est marquée par le contournement des touches , n'en sont pas moins positives. Ainsi, dans le trajet, entre Agen et Gondrain , on voit les sables et les galets qui représentent l'étage su-
périeur reposer à La Plume sur le calcaire d'eau douce, tandis que, dans le bois de Gondrain , ils recouvrent la mollasse coquillière. S'il y avait eu continuité entre ces différentes formations tertiaires, l'assise supérieure devrait constamment reposer sur la mollasse coquillère qui forme la couche /a plus moderne -de la seconde assise, tandis qu'ils recouvrent indifféremment les différentes couches de cette assise. La considération des fossiles confirme la conclusion qui résulte de la discordance de la stratification. M. Deshayes a indiqué depuis long-temps que la période tertiaire qui nous occupe est distincte de la seconde par l'ensemble des espèces des corps organisés
qu'elle renferme, et, de plus,. que la plupart
des coquilles , des terrains .tertiaires supérieurs, se retrouvaient dans nos mers actuelles : c'est également dans ces sables supérieurs que l'on observe ces nombreuses dépouilles de mammifères antidiuviens , qui diffèrent principalement par la taille des espèces qui peuplent actuellement nos conti-
nens. Ces formations tertiaires sont donc trèsrapprochées de l'époque actuelle, mais elles en sont séparées par la dernière révolution que le globe a éprouvée, celle qui correspond au soulèv.ement de la chaîne orientale des Alpes, et dont le cliluvium est le résultat.
Les terrains tertiaires supérieurs portent presque toujours la trace de leur origine moderne.
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Ils sont composés principalement de couches de
Composition
transport, tels que des dépôts de galets, des couches des terrain,1 tertiires de sables, et des argiles grossières et sablonneuses. superieurs. Dans les Apennins, ces terrains renferment en outre
des marnes calcaires; mais les couches arénacées sont de beaucoup celles qui dominent, et qui donnent lefacies général à ce terrain. Enfin, dans quelques points, où sans doute des circonstances lo'cales l'ont permis , on voit des dépôts superficiels d'un calcaire d'eau douce terreux, grossier, qui recouvrent les sables marins supérieurs, et forment les couches les plus modernes de cette troisième assise. On en connaît à Sautcats , près Bordeaux, aux environs de Montpellier, de Marseille, etc. la présence de ces dépôts lacustres superficiels a peut - être été pour beaucoup dans l'opinion émise par plusieurs géologues du Midi, que la mollasse coquillière était inférieure à la formation du calcaire d'eau douce. Mais il existe une grande dif-
férence d'age entre ces deux formations d'eau. douce, dont la plus ancienne joue un rôle trèsimportant dans la constitution des terrains tertiaires du Midi, tandis que la dernière est locale et seulement superficielle. Dans le bassin du Nord, les terrains tertiaires Position supérieurs sont à peine indiqués par quelques dé- gettaifil,": pôts de galets qui recouvrent les sommités de plu- tertiaites sieurs collines jurassiques de la Normandie, tels s'll'rictirsque Ceux que l'on exploite dans les départemens du Calvados et de la Manche pour l'entretien des routes. Dans le centre de la France, les amas de
galets de Charlieu , dans la vallée de la Loire, exactement
les mêmes que ceux qui for -
ment la Dresse, appartiennent à ce terrain. Le tuf à ossemens de Boulade et de Perriers, près