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Lorsqu'on le fait détonner avec un excès d'oxigène il arrive que le résidu trouble légèrement l'eau de chaux : cependant l'hydrogène phosphoré ne contient pas de charbon comme partie constituante, , ainsi que l'a cru Grotthus. ilypophosphite de potasse.
Phosphore cristallisé.
On prépare ce sel très facilement en faisant chauffer ensemble de la potasse pure, du. phosphore, et de l'alcool concentré. On peut recueillir l'hydrogène perphosphoré, qui se dégage tranquillement, ou le faire passer dans une dissolution. On ajoute de l'alcool à la liqueur, surtout s'il s'en précipite beaucoup de sel; quand elle est claire on la verse dans un flacon, et on l'agite avec du carbonate de potasse pulvérisé. Après qu'elle a digéré pendant long-temps avec ce sel, et qu'elle s'est éclw-cie , elle donne, par la distillation de l'alcool, de rhypophosphite de potasse pur. Aux propriétés de ce sel , que -j'ai déjà décrites, je pourrais ajouter que, rougi à l'abri du contact de l'air, il produit, en dégageant de l'hydrogène phosphoré spontanément inflammable, un pyrodont la dissolution phosphate neutre de dans une dissolution potasse' forme un précipité blanc neutre d'argent. Lorsqu'on fait bouillir du phosphore avec un excès de potasse très pure, et de l'eau ou de l'alcool,
assez long-temps pour qu'il n'y ait que peu de phosphore non dissous, celui-ci reste liquide
pendant plusieurs jours, si le tout est demeuré en repos. Agite-t-on le vase avec force, le phosphore se prend en petits faisceaux fibreux que l'on peut facilement séparer avec le couteau en fils déliés. Il a la couleur habituelle du phosphore, blanc d'abord ou jaune pale , mais il brunit par.un plus long séjour dans l'eau. Le phosphore liquide pa-
EXTRAITS.
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rait contenir du phosphure de potassium ; si on
le sépare à l'état solide de la liqueur et qu'on l'arrose d'un peu d'eau, il s'en dégage quelques bulles de gaz qui sentent l'hydrogène phosphoré.
On doit pour cette raison laver avec beaucoup d'eau ce phosphore cristallisé, si on veut le conserver.
Il parait nécessaire, pour la production du
phosphore cristallin, d'employer un grand excès de potasse, et qu'elle soit pure; toutefois il m'est arrivé souvent de ne pas réussir dans cette préparation sans pouvoir en découvrir la cause. Dans plusieurs traités de chimie oh indique Hydro,ètie comme la meilleure méthode de préparation de perphospIoré. ce gaz à l'état inflammable celle qui consiste à chauffer légèrement un mélange de phosphore et d'hydrate de chaux. Il est possible que j aie donné
moi-même lieu à cette assertion. Je m'en suis en effet servi autrefois, rebuté par les explosions fré-
quentes et souvent dangereuses qui se manifestaient lorsque je faisais chauffer du phosphore avec une dissolution de potasse.
Plus tard j'ai remarqué qu'il est préférable de produire ce gaz par cette dernière méthode, parce qu'avec des précautions convenables on peut l'ob-
tenir plus exempt d'hydrogène libre que par le moyen de la chaux. Avec un peu de pratique, j'ai
trouvé que l'on pouvait le produire sans le
moindre danger dans de grands vases, et le faire passer ensuite dans de grands appareils. Je me suis donc toujours servi de cette méthode dans mes recherches subséquentes. L'opération Se fait dans une cornue qui peut
être très haute et de grande capacité. Elle est
munie d'un bouchon de liége dans lequel entre à