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la manière ordinaire un tube pour le passage des
gaz. On y adapte un appareil tubulé, qui contient du chlorure de calcium et à celui-ci plusieurs tubes de 4 ou 5 pieds de long, remplis aussi de chlorure de calcium; de là le gaz est
conduit dans les vases où sont les substances qui doivent ou s'unir à lui ou le décomposer. La dissolution de potasse doit être aussi concentrée que possible, et ne remplir qu'une petite partie de la cornue. Il n'est pas avantageux d'employer de la potasse trop impure qui donne trop d'écume par l'ébullition. L'appareil est assemblé avant que la potasse soit -chauffée, afin de voir s'il ferme hermétiquement. Le bouchon est ensuite à demi retiré, de manière à laisser du jeu et à donner quelque passage aux gaz. La dissolution est alors chauffée légèrement avec une lampe à esprit-de-vin jusqu'à dégagement du gaz : celui-ci brûle avec une flamme vive à l'ouverture de la cornue autour du bouchon, alors on peut adapter le bouchon entièrement, et il n'y a plus à craindre aucune explosion dans tous les appareils. Sans cette petite. précaution le bouchon peut être chassé au premier dégagement du gaz, et souvent tout l'appareil est brisé. La raison en est sans doute que le gaz, lorsqu'il est échauffé, devient inflammable par le mélangé avec une petite quantité d'air, et produit ainsi des explosions, tandis qu'à une basse température il est bien oxidé par une petite quantité d'air, mais il lui en faut une plus grande quantité pour devenir inflammable. On arrête le dégagement du gaz lorsque pour le continuer il faudrait donner une chaleur plus
EXTRAITS.
379 fbrte car en chauffant davantage il se produit trop d'hydrogène.
J'ai cherché ,à montrer que l'hydrogène per-
phosphoré, préparé de cette manière, a la
même composition que celui qui ne s'en-flamme pas spontanément à l'air et qu'on obtient en chauffant les acides phosphoreux et hypophosphoreux. Différens par leurs propriétés, mais identiques par leur composition et leur pesanteur spécifique, ces deux gaz m'ont semblé constituer une isomérie. Mais plus tard on a cru vraisemblable que l'inflammabilité de l'hydrogène perphosphoré tient à une petite quantité de phosphore que l'analyse ne peut apprécier; et à l'appui de cette idée on a cité ce fait, que l'hy-
drogène au contact du phosphore à une basse
température lui enlève quelques chose et devient lumineux à l'air, ce qui tient évidemment à la combustion d'un peu de vapeur de phosphore. Moi aussi j'ai eu d'abord de semblables idées sur la nature du gaz inflammable, mais j'en suis revenu , lorsque j'ai réussi à transformer un de ces hydrogènes perphosphorés en l'autre, sans que le gaz éprouve de décomposition, en le dissolvant dans des combinaisons liquides de chlore. Une dissolution ammoniacale dégage le gaz à l'état inflammable, tandis que d'autres dissolutions le dégagent à l'état non inflammable. Plusieurs autres expériences prouvent que le
gaz ne tire pas son inflammabilité d'un mélange de phosphore, et entre autres celle de Houtou Labillardière , qui constate que le gaz dégagé de l'acide phosphoreux devient inflammable
par un mélange d'oxigène, en dilatant ce mélange. Malgré tout cela j'ai -fait encore sue. ce