Annales des Mines (1835, série 3, volume 8) [Image 15]

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DES ROCHES NOMMÉES GRUNSTEIN

ET GRUNSTEIN-PORPHYRIQUE.

se montre en plus grande abondance, et sous des aspects plus variés que dans les monts Ourals. présence du fer oxidulé qui l'y accompagne lui donne dans cette localité un intérêt tout particulier. De grandes montagnes, entièrement magnétiques, comme le Blagodatprès Kuschwa ,la Wissokaja Gora près Nischne-Tagilsk , le Katschkanar près Nischne-Turinsk , sont entourées par le porphyre augitique , et semblent s'être fait jour à travers cette roche. La majeure partie de ces porphyres sont à augite ou à ouralite ; ceux qui contiennent du labrador, sont plus rares dans l'Oural. Ces derniers se rencontrent pourtant au village d'Ajatskaja_, au nord de Katharinenburg : la

de fer disséminée çà et là en parties fines, quelquefois du quartz en petites amandes, ainsi que

pâte est d'un blanc grisâtre ou jaunâtre ; les

pâte.

cristaux de labrador sont nettement terminés: les dimensions en sont très diverses, et, comme on l'a déjà dit, peuvent être très considérables ; l'augite y est en petite quantité; on les polit aux ateliers de Katharinenburg. D'autres belles variétés proviennent de l'Altaï et particulièrement de la rivière de Tscharysch. Elles surpassent encore en beauté celles del' Oural ,

présentent du labrador également blanc et nette-

ment terminé, et en outre une assez grande quantité d'augite vert noirâtre, plusieurs variétés de pâte d'un plus beau vert poireau, de la pistazite en petites amandes rayonnées, et ordinairement enveloppées d'une couche de quartz. Parmi les porphyres labradoriques les plu S re-

marquables d'autres contrées, il faut ranger le serpentin° verde antico , que taillaient les anciens. La pâte en est d'un beau vert poireau : les cristaux de labrador sont assez gros, mais toujours colo-

rés en blanc verdâtre. On y trouve de la pyrite

ng

,de la pistazi te en veinules.

Les plus belles variétés d'Allemagne se trouvent au Hartz;. il s'y voit en place, ainsi qu'entre Elbingerode et Riibeland , entre Blankenburg et Huttenrode; le Miihhhal entre Rilbeland et

Elbingerode, contient aussi une multitude de

fragmens roulés de ce même porphyre. La pâte est d'un vert 'noirâtre , et quelquefois d'un brun rougeâtre, couleur due à un commencement de décomposition. Les cristaux y sont blancs ou blanc-

verdâtres. On y trouve aussi de petits noyaux arrondis de chaux carbonatée disséminés dans la

Les porphyres qui contiennent sensiblement

se trouvent parties égales de labrador et d'au gite' au petit Blagodat , près Kuschwa , dans l'Oural, et mieux encore près Dillenburg ( Nassau ). Là, la pâte est gris-noirâtre , les cristaux de labrador

blanc-grisâtres et peu translucides, les cristaux d'augite vert-noirâtres éclatans, à cassure presque conchoïde. C'est encore à cette variété qu'appartient le porphyre aciculaire de la Norwége méridionale ,Idécrit par M. de Buch , et où l'on trouve de l'augite , quoique cette substance puisse aussi

y manquer, comme dans les environs de Christiania. Les porphyres, qui ne contiennent que de l'augite, ou dont l'augite forme l'élément principal, se montrent aux monts Ourals, particulièrement aux lavages d'or de Nicolajewsk , près Miask , et dans les environs de Nischne-Tagilsk. Dans les porphyres de la première localité, les cristaux d'a ugite sont gros et d'un vert d'herbe: ils se

laissent facilement extraire de la pâte, et y laissent