Annales des Mines (1835, série 3, volume 8) [Image 56]

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MACHINES A COLONNE D'EAU

tuyaux de conduits, avec le secours dé deux puis-

santes machines à colonne d'eau, que le sel fut expédié par delà les montagnes abruptes qui séparent Berchtesgaden de Reichenhall. 'En même temps on construisit , à force d'art et au milieu des plus grands obstacles, une nouvelle route qui, traversant les mêmes défilés que les tuyaux, affranchit pour jamais la Bavière de la l'Odieuse ser-

vitude qui lui avait été imposée par les traités de 18i/i.. Disons ici, en passant, que ces deux machines

de transport sont admirables de simplicité , de perfection et de hardiesse; l'une d'elles, placée en un lieu nommé Illsang, et mue par une chute d'eau de plus de ioo mètres, refoule l'eau saturée de sel, d'un seul jet, à une-hauteur verticale de 355,7 mètres. L'eau salée, ainsi transvasée d'une vallée dans une autre, ne s'arrête pas tout entière à Rcichenhall ; elle y est mêlée avec l'eau des sources à faible

titre, qui a été préalablement concentrée sur des bâtimens de graduation; 'une partie de ce mélange, portée à une teneur moyenne et constante de 2o pour ioo , est traitée sur place ; le surplus est ex-

pédié plus loin, vers deux autres établissemens d'évaporation créés à Trauenstein (i) et à Rosenheim , sur 1-Inn. Il presque inutile de dire que cette répartition de l'eau salée entre quatre points qui s'étendent (1) La saline de Trauenstein existait depuis long-temps;

elle a seulement reçu un grand accroissement, par suite de l'exécution du vaste plan de M. de Reichenbach.

DE LA MINE D7IFUELGOAT (FINISTÈRE).

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, si éminemdes bords de la Salza jusqu'à commercial, a été ment favorable sous le rapport commandée par la nécessité de s'assurer d'un approvisionnement suffisant et constant de combustible-, en y faisant contribuer une grande étendue de pays forestiers. La consommation- de bois ne peut être en effet que très considérable pour obtenir les 75.000 quintaux de sel qui formaient le produit des salines de Bavière en 1822.

Le transport de la dissolution saline de Rei chenhall à Rosenheim , en raison des, nombreux accidens d'un terrain montueux, a exigé le secours de onze autres machines hydrauliques, dont sept sont

à colonne d'eau. L'eau motrice pour toutes ces machines a été amenée à grands frais par des rigoles, qui ont jusqu'à 5.000 , 6.000 , et même en deux points i 1.000 mètres de longueur. Ainsi, dans cette gigantesque entreprise, qui a reçu son entière exécution en 1817, l'eau salée est

Conduite d'eau salée de 27 lieues

élevée à io35 mètres à quatorze reprises différentes, de longueur.

au moyen d'un nombre égal de pompes foulantes, mues par neuf machines à colonne d'eau et cinq roues à augets. La conduite que la dissolution par-

court offre un développement de tuyaux d'une longueur de 109.164 mètres, ou 27 lieues de poste (1).

Les tuyaux sont généralement en bois, et ont om,o97 de diamètre intérieur; cependant on les a (I) Il ne se perd pas une goutte d'eau clans cet immense parcours; on s'en assure sans cesse par une surveillance active, et surtout au moyen d'ingénieuses dispositions de jaugeage adaptées non-seulement aux deux extrémités de la conduite, mais encore en 18 points intermédiaires,