Annales des Mines (1835, série 3, volume 8) [Image 55]

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MACHINES A COLONNE D'EAU

DE LA MINE iD'ULELGOAT. ( FINISTÈRE ).

Un tel accueil, fait à un étranger que recommandait seulement son ardeur pour les sciences et pour le progrès des arts utiles, est bien digne d'un de ces esprits supérieurs qui n'admettent ni individualité ni nationalité dans les conquêtes dé

roliennes, sont alimentées par des sources salées à Reichenhall , et par une mine de sel gemme située dans la vallée de Berchtesgaden, non loin de celle de Hallein ( Saltzbourg ). Autrefois on tirait le sel de cette mine sous deux états différens; soit en dissolution saturée , soit en roche, dans les proportions déterminées par diverses circonstances financières et commerciales. L'eau salée extraite de la mine était évaporée sur place par les moyens connus ; le sel en roche, transporté à Reichenhall, y subissait une purificaà tion par dissolution dans l'eau de sources salées de la sorte enrichies et bas titre, qui se trouvaient

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l'intelligence humaine_ M. de Reichenbach était organisé de la manière la plus étonnante pour les arts mécaniques. Son génie, trop long-temps comprimé dans la position obscure qui a marqué l'origine de sa carrière , s'est enfin révélé dans la construction d'instrumens d'as-

tronomie d'une étonnante perfection, dont il a pourvu les principaux observatoires de l'Europe. Ces premiers succès , qui le firent connaître dans le monde savant, attirèrent sur lui l'attention et la

bienveillance du feu roi Maximilien , qui ordonna de déférer à sa profonde sagacité la solution d'une question d'art du plus grand intérêt pour les finances de Bavière, et devant laquelle avaient reculé des capacités d'un haut renom en Allemagne. Le projet présenté par M. de Reichenbach pour la solution Ge cette question est tellement remarquable, si peu connu en France et pOtirtant si

cligne de l'être, que l'on me saura quelque gré, que l'on me pardonnera tout au moins de prolonger encore un peu la digression dans laquelle je viens d'entrer, pour en rendre un compte suc-

cinct. Les hautes conceptions de l'esprit, les oeuvres du génie dans les arts industriels surtout, ne sauraient être trop répandues, car tout en augmentant le domaine de ses idées, elles tendent à exciter chez l'homme lesfacultés'créatrices dont il est doué. Les importantes salines qui existent dans la partie méridionale du. royaume de Bavière, au milieu des dernières ramifications des Alpes ty-

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utilisées.

Mais le transpOrt de, ce sel gemme,. quoique plus avantageux que celui chi combustible, qui de

n'est pas très abondant dans l'étroite vallée il Berchtesgaden , était Cependant fort coûteux ;

le devint encore davantage , lorsque , par suite de la délibération nouvelle des états de Bavière, en 1814, la frontière autrichienne vint empiéter sur la route qui établissait la communication la plus courte et la plus facile entre les deux usines. C'est pour remédier à des circonstances aussi facheuses , qui -tendaient à frapper d'inertie une richesse minérale considérable, pour s'affranchir d'un transit onéreux et créer de nouvelles voies

entre les salines, ainsi que de nouveaux débouchés à leurs produits, que l'on fit appel au génie. inventif de M. de Reichenbach. D'après son plan, l'ancien système fut complé- machines à colonne tement changé ; on cessa de transporter le sel à l'état solide, on donna, . au contraire ;:une plus emaPro}arées grande extension à la méthode d'exploitation par au transport du sel. dissolution, et c'est à l'état liquide , dans des