Annales des Mines (1835, série 3, volume 8) [Image 147]

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MACI1INES A COLONNE D'EAU

DE LA MINE D'illIELGOAT ( FINISTÈRE ).

de la pression habituellement supportée par ce dernier. La clôture des orifices a été obtenue avec des plateaux en fonte et un matelas en mastic gras avec tresse de chanvre, serrés par des boulons à écrous contre les oreilles de la pièce qui était posée près de terre dans une position presque horizontale. L'un des plateaux offrait deux ouvértures , l'une centrale pour recevoir le tuyau d'injection l'autre , placée au point culminant, pour la sortie de l'air , et munie d'un bouchon creux ù vis. Ces essais ont fait reconnaître des défectuosités tellement nombreuses, qu'il eût fallu rejeter la moitié des tuyaux, s'il n'y avait pas eu moyen de remédier au mal. Les défauts, presque tous identiques, résultaient d'une trop grande porosité de la fonte en certains points criblés alors d'ouvertures capillaires par lesquelles l'eau jaillissait en filets plus ou moins fins ; quelquefois, quand le jaillissement était peu considérable, on parvenait à l'arrêter en manant la partie défectueuse avec un marteau: ; mais le plus souvent ce moyen

certain temps a été essayé de nouveau avec de l'eau ; mais cette fois il est resté imperméable. J'ai remarqué de plus que l'huile siccative s'imprégnait .un peu dans la fonte ( qui était grise et

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a été insuffisant.

Ayant pensé qu'en injectant dans ces nids poreux un liquide visqueux, inattaquable à l'eau et susceptible de se solidifier au bout d'un certain fait l'essai suitemps, on arrêterait les fuites , vant qui a complétement réussi. Un des tuyaux vicieux précédemment essayés avec de l'eau a été rempli d'huile de lin siccala tive, puis soumis de nouveau à l'action de de lin

presse, alimentée elle-même avec de l'huile

ordinaire. Aucun suintement gras ne s'étant fait cessé voir à la surface extérieure de 'la pièce, on a d'un l'épreuve. Le même tuyau repris au bout

d'une contexture généralement assez lâche), et lais-

sait dans l'intérieur du cylindre un enduit ou vernis fbrtement adhérent, qui m'a paru très propre à les défendre contre l'oxidation. D'après cette expérience décisive, j'ai fait presser à l'huile tous les tuyaux des deux machines, et aucun n'a plus laissé passer depuis une seule goutte d'eau. Il y a plus, ayant eu l'occasion de démonter un des tuyaux inférieurs de la colonne montante, je me suis assuré que le vernis appliqué dans son intérieur l'avait efficacement préservé de l'action des eaux acides avec lesquelles il avait été en contact pendant trois années. La dissolution a été insensible même auprès des orifices, en présence des manchons d'emboîtement en cuivre qui sem-

blaient devoir former là un élément voltaïque. L'interposition du mastic gras seraitelle ici un obstacle au développement des courans électriques (i)? Les tuyaux, comme toutes les autres pièces en fonte et en fer de la machine, ont été défendus en dehors contre la rouille au moyen d'une peinture de minium par couchesrépétées. Les colonnes, généralement supportées par des (i) Ces observations me paraissent devoir jeter quelque Jour sur la solution de l'importante question des tuyaux de conduite de Grenoble ; je suis porté à croire que des tubercules ferrugineux ne s'y formeraient pas si leur surface intérieure recevait une préparation semblable à celle qui a si bien réussi dans nos tuyaux.

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