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EMPLOI DES COMBUSTIBLES 412 On peut croire aussi que la combustion effectuée par l'air chauffé développe une plus forte chaleur;
à une petite distance de la tuyère, et sur une plus grande étendue en hauteur dans l'ouvrage (I) : or ce sont là précisément les circonstances reconnues par tous les métallurgistes et les fondeurs comme les plus favorables à la production d'une bonne fonte grise, ainsi qu'à la réduction complète des minerais et à la fusion des gangues, ainsi que je l'ai fait remarquer ailleurs. Il est encore vrai de dire, avec l'auteur, que la concentration de la combustion dans l'ouvrage des hauts-fourneaux à fer et l'épuisement de l'air relativement à foxigène, effectué clans cette partie du fourneau, rend impossible une consommation
de charbon dans les parties supérieures, et par suite doit produire de l'économie sur le combusobservé en employant l'air tible, ainsi qu'on chauffé. (1) Ces suppositions me paraissent suffisamment confirmées par les expériences de MM. Bull et Pfart (pages 89 et suivantes de cc tome VIII) ; elles montrent en effet r que la combustion opérée par l'air froid sur une colonne de combustible s'étend sur une grande partie de celui-ci; tandis qu'avec l'air chaud elle se concentre sur les premiers charbons , où elle est alors extrêmement vive
( p. 9r); 2° l'air froid , en passant sur les charbons rouges, ne peut pas servir immédiatement à la combustion il est indispensable qu'il soit d'abord élevé à une certaine température ; il suit de là 3° que l'oxigène de l'air froid se trouve en contact avec une plus grande quantité de charbon que cela n'a lieu pour l'air. préalablement échauffé, et encore il peut arriver, dans. le premier cas, qu'une partie de cet oxigène s'échappe sans avoir servi, comme cela a lieu dans tous les fourneaux en général l'air qui, à son entrée dans le fourneau, ( page 92) ;
DANS LES DATJTSFOURNEAUX. 413 Mais pour justifier la prétention d'avoir donné une théorie des effets de l'air chaud , l'auteur aurait dû expliquer pourquoi les hauts-fourneaux produisent plus de fonte et ont une marche plus
régulière en hiver, c'est-à-dire lorsque l'air est froid , qu'en été lorsque l'air est chaud; c'était le cas de rechercher , par l'expérience, à quelle température de l'air l'énergie de l'affinité de l'oxigène pour les combustibles est augmentée au point de compenser le désavantage d'une moindre densité, du corps comburant, etc. On aurait déterminé le degré d'échauffement de l'air oit commencent ses effets avantageux, et celui où une plus haute tem-
pérature de l'air projeté devient inutile ou sans avantages réels : or rien de tout cela n'a été fait. Cependant l'auteur indique (comme résultat possède la la température nécessaire pour produire la com-
bustion , la détermine avec une grande intensité; et la chaleur se trouve alors concentrée dans. des limites très resserrées ; elle est même considérablement augmentée, parce que l'azote qui résulte de la combustion absorbe beaucoup moins de chaleur. «Les auteurs ajoutentque dans les hauts-fourneaux, « tout l'oxigène qui s'élève du creu-
set (ouvrage) sans avoir été consommé , se trouvant en contact dans toute la hauteur avec du charbon incandescent, il en résulte nécessairement une consommation en pure perte. » En admettant cette assertion , on explique ces faits assez généralement constatés jusqu'ici, à savoir qu'en employant de l'air chaud dans les cubilots ou les hauts-fourneaux , les charges descendent plus lentement, OU , en d'autres termes, que pendant le même temps il se brûle une moins grande quantité de chai-bon, nonobstant la plus grande élévation de la température, et quoique l'air soit lancé dans le fourneau en même quantité et à la même pression (p. 93), »