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cipaux agens.
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QUI A SÉJOURNÉ DANS LA MER.
ALTÉRATION DE LA FONTE DE- FER
Il n'est sans doute pas facile d'expliquer comment l'eau de mer, chargée de ses différents prin7 cipes , ou plutôt quelques-uns de ces principes_ mêmes, ont pu pénétrer la fonte pour ainsi dire .couche par couche, et comment le fer s'est trouvé en grande partie enlevé ; mais il est clair que le chlore ou l'acide hydrochlorique, dont la présence dans la fonte altérée est évidente, en sont les prin-
Qu'est.devenn tout le fer enlevé par les causes qui ont agi sur le boulet? Il est certain qu'une partie de ce fer à l'état d'hydroxide, de chlorure ou d'hydrochlorate, est restée dans la croûte formée de sable, de petits cailloux et de détritus de -coquilles enveloppant le projectile, et que c'est évidemment à cette matière ferrugineuse que ces matériaux doivent leur agglutination ; mais il est impossible d'admettre que tout le fer enlevé soit resté dans la croûte, car elle n'est pas fort .épaisse et à peine ferrugineuse à sa circonférence extérieure; il semble que 8 à 9 livres de fer métallique, enlevées d'un boulet de 12 par exemple, et passé à l'état de sel ou d'hydroxide , aurait dû agglutiner et colorer une beaucoup plus grande quantité de matières meubles situées autour du boulet. Il a nécessairement fallu, à mesure que l'agent dissolvant pénétrait la fonte peu à peu et par couches, qu'il s'établît des courants en sens contraire, les uns portant au dehors l'agent chargé de fer, les autres rapportant de nouvel agent pour se charger à son tour. Remarquons aussi que le dissolvant n'attaquait pas une couche plus profonde, après avoir épuisé la précédente, mais qu'il suffisait que la fonte eût subi un commencement
d'altération pour que l'agent pénétrât plus avant, puisque les couches extérieures sont loin d'être épuisées de leur fer, quoique le centre soit assez
fortement attaqué, qu'il semblerait enfin que le dissolvant a pénétré la fonte, comme l'eau pénètre un corps poreux, une-pierre ou du bois, par exemple.
L'on sait que, dans la fonte, le fer est uni à une certaine quantité de carbone qui paraît nécessaire pour constituer le métal à l'état de fonte; mais le carbone est-il combiné à la totalité du fer, ou n'est-il combiné qu'a une petite portion de ce
dernier, et constituant alors de la plombagine, laquelle serait intimement mêlée au reste du fer, à l'état compléteinent métallique ? Je l'ignore. Quoi qu'il en soit, dans les boulets soumis pendant
longtemps à l'action de l'eau de la mer, le fer métallique parait avoir été seul enlevé : alors, ou bien le carbone a réagi sur une partie du fer res-
tant , et il en est résulté de la plombagine; ou, si celle-ci est toute formée dans la fonte, elle n'a éprouvé aucune action de la part de l'agent dissolvant.
D'un autre côté, la quantité de carbone contenue dans la fonte est toujours très faible, 2à 4 centièmes environ; et, tout en tenant compte du volume considérable que peut occuper le carbone relativement à son poids- comparé à celui du ter, il y a lieu de s'étonner en voyant nos boulets, qui
ont perdu les deux tiers au moins d'un de leurs matériaux constituants, offrir encore une masse compacte de plombagine mêlée, kin vérité, à une certaine quantité de fer chloruré; il semblerait
que la masse eût dû être pulvérulente, ou du
moins friable et caverneuse; il n'en est rien ; les