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CHIMIE.
29. Action du potassium sur l'ALCOOL ANHYDRE,
par M. Guérin Vary. ( Institut 1835, p. 254.) On introduit dans une cornue de verre tubulée',
plongée dans l'eau froide et munie d'un ballon tubulé, Go grammes d'alcool anhydre; puis on y projette un globule de potassium, débarrassé de la majeure partie de l'huile de naphte dont il est mouillé, au moyen du .papierjoseph, et on bouche rapidement la cornue. On aperçoit un vif dégagement de gaz hydrogène , et il se développe beaucoup de chaleur, sans cependant que l'alcool s'en-
flamme. On continue à projeter du potassium, jusqu'à ce que le développement de l'hydrogène devienne à peine sensible, alors on chauffe légèrementla cornue, et après l'avoir retirée de l'eau, on y introduit du potassium. Il arrive une époque à laquelle ce métal n'a plus d'action sur lé liquide, qui se prend en niasse cristalline, quoique l'on expose celui-ci à une douce chaleur. Il faut bien se garder de porter la température de la cornue au-delà de 1000, car alors la matière se décomposerait, en devenant d'abord jaune et ensuite brune. Cette masse cristalline est délayée dans environ deux fois son volume d'eau ; on fait passer à travers un courant d'acide carbonique, qui précipite la potasse à l'état de bicarbonate. En chauffant ensuite la cornue, il distille deux liquides A et B en dissolution dans l'eau. On enlève l'eau au moyen du chlorure de calcium, après quoi
on sépare les deux liquides A et B, -en profitant de leur différence de volatilité. Le liquide A est incolore, d'une saveur moins brûlante que celle de l'alcool anhydre, Mais d'une odeur plus pénétrante. Sa pesanteur spécifique
EXTRAITS.
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est de 0,76552 à 330,5 , il bout à 76°, il ne se so-
lidifie pas à 200, il brûle comme l'alcool. Sa composition est représentée par la formule C"H" 06, qui équivaut à 5 at. d'alcool, dont l'un a perdu at. d'hydrogène bicarboné. Le liquide B est incolore, il a une saveur brûlante et une odeur particulière. Son point d'ébullition est plus élevé que celui du liquide A, il est soluble dans l'eau et dans l'alcool. Puisque le po-
tassium mis en contact avec l'alcool anhydre donne naissance à de la potasse et à du gaz hydro-
gène pur, et que le liquide A renferme moins d'hydrogène bicarboné que l'alcool, il s'ensuit que le liquide B doit contenir l'hydrogène bicarbone qu'a perdu l'alcool. Comme le potassium ne donne pas la plus petite trace d'éther avec l'alcool, et qu'aucune substance ne serait cependant plus propre à enlever l'alcool à ce liquide, il en résulte que la théorie qui con-
siste à supposer que l'acide sulfurique enlève
l'eau à l'alcool doit être rejetée.
3o. Faits relatifs à l'histoire de l'ÉTHER par M. Liebig. (An. de Ch., t. 59, p. 172.)
L'analyse que j'ai faite du phosphovinate de baryte m'a conduit à regarder l'acide de ce sel comme une combinaison d'acide phosphorique et d'éther. Dans le même temps M. Magnus a prouvé que le sulfovinate de baryte a pour formule 2S03 EO BaO, et est parvenu à lui enlever la moitié de son eau par la chaleur, de sorte que l'acide renfermé dans ce sel pouvait être considéré
comme une combinaison d'acide sulfurique et
Mos/3116-
vinates..