Annales des Mines (1836, série 3, volume 9) [Image 211]

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414 Réservoirs

MÈMOIRE SUR LES SALINES DE LA SOUABE.

voirs, et de là aux poêles d'évaporation. Les ré-

d'"" salées' servoirs sont en bois, semblables à ceux des salines de Dieuze , quand il a fallu les élever au-dessus du sol, afin de se procurer la pente nécessaire pour amener les eaux dans les chaudières. A Rot-. tenmunster, on a deux réservoirs, contenant chacun 20,000 pieds cubes ( 47om,3o cubes ) creusés dans le sol. Ces réservoirs sont circulaires. Leurs parois en talus sont formées d'une couche d'argile fortement damée, de 2 pieds d'épaisseur, revêtue d'un péré calcaire. Ils sont couverts par un dôme très-léger, et éclairé par le haut. Le dôme est supporté par des arcs de cercle, formés de planches

juxtà-posées, qui s'appuyent d'une part sur le sol, et se terminent de l'autre part au cercle contenant le châssis qui laisse passer la lumière. Cette construction est aussi économique qu'élégante. Il y a encore à Rottenmünster, deux autres réservoirs rectangulaires creusés dans le soi, et contenant chacun 40.000 pieds cubes ( 940-'60 cubes) d'eau. Les eaux, après avoir séjourné plus ou moins longtemps dans les réservoirs, sont conduites dans les chaudières d'évaporation ou poêles. La disposition des chaudières varie dans les diverses salines ; mais comme en définitive le résultat est à peu près le même, sous le rapport de la consommation en combustible , nous ne décrirons ici que les dispositions introduites récemment à

Rottenmünster par M. d'Alberti; elles ont produit une économie notable de combustible, et vont être imitées dans toutes les autres salines du Wurtemberg. (La .fin à la prochaine livraison.)

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NOTICE Sur le mercure de Peyrat (Haute-Vienne); Par M. ALLUAUD aîné.

Le mercure dont les journaux, il y a quelques mois, ont annoncé la découverte dans le département de la Haute-Vienne, a été trouvé par le sieur Rauque, entrepreneur, au chef-lieu de la

commune de Peyrat, situé à l'extrémité de l'arrondissement de Limoges, sur les confins du département de la Creuse. Le sieur Rauque lit cette

découverte en déblayant un terrain granitique d'une centaine de mètres de superficie, sur lequel il se proposait de bâtir. Dans le cours de ce travail, le sol ayant été fouillé à trois mètres de profondeur, le sieur Ranque recueillit une douzaine de livres de mercure coulant; des curieux en ramassèrent aussi, et comme le métal était disséminé dans la roche sous la forme de petits globules, il s'en est perdu dans les déblais une quantité au moins aussi considérable que celle qui a été recueillie. La présence du mercure dans un gisement si extraordinaire, dans un terrain primitif ou ancien qui ne présente aucun indice de cinabre, me parut, je l'avoue, pouvoir être attribuée à quelque cause accidentelle. Ce terrain avait été couvert d'anciennes constructions ; il faisait partie de l'emplacement qu'avait occupé un château féodal antique dont il ne reste plus qu'une tour, et qui, selon la