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ANALYSES
2. Sur le .blanchiment de certaines variétés DE 'FOURBES pour les transformer en ,fibres blan-
ches propres à la fabrication du papier; par M. Mallet. ( Réunion de Dublin, i835.) On trouve dans la plupart des lieux bas et marécageux de l'Irlande, et immédiatement au-dessous de la terre végétale, des bancs de tourbe qui ont jusqu'à 13 pieds d'épaisseur. Cette tourbe est stratifiée, et consiste en tiges et en feuilles de diverses mousses, et en fibres et racines d'un grand nombre de petites plantes aquatiques et de marécage. *Elle est d'un brun rouge, et sa pesanteur spécifique varie de o,36 à o,65. A l'état humide elle contient o,o3 à 0,1 I de cendres argileuses et calcaires, et à l'état de dessiccation dans l'atmosphère elle retient o,o4 à o,o6 d'eau. Cette tourbe est propre à être convertie sans blanchiment en une excellente espèce de carton, par la simple pression et une macération à saturation dans un vase on on a fait le vide et que l'on a rempli d'une dissolution de colle, de mélasse, d'huile siccative , de résine d'huile ordinaire , autres matières semblables. Ainsi préparé ce carton résiste très-bien à l'action de la vapeur à haute pression.
Les échantillons de tourbe que l'on destine au
blanchiment pour en faire du papier, doivent être ramollis dans l'eau jusqu'à ce que les fibres se
séparent, et être débarrassés des parties les plus légères au moyen de la lévigation. Puis .la fibre qui reste est mise en digestion dans une solution de potasse ou de soude froide, contenant seulement 5o grains d'alcali par litre d'eau. La solution contenant Fulmine est séparée de la partie fibreuse
DE SUBSTANCES MINÉRALES.
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par compression, et le résidu est plongé pendant quelque temps dans une solution d'acide sulfurique contenant 15o grains d'acide du commerce par litre d'eau. La fibre est de nouveau comprimée et on la met digérer après cela dans une solu-
tion de chlorure de chaux, de la force de celle dont se servent les fabricants de papier pour blanchir les chiffons. Elle est alors propre- à la fabrication.
La solution alcaline dans laquelle se trouve
Fulmine est très-fortement colorée en brun. En la
saturant d'acide sulfurique étendu , rulmine se 'précipite, on la recueille sur un filtre, on la lave à l'eau froide et on la dessèche à la vapeur. On peut alors s'en servir, en la détrempant avec de l'huile, comme d'une matière colorante d'un brun de bistre très-riche et très-solide. C'est à peine si elle est altérée par la lumière solaire, et le chlore ne la blanchit que très-lentement. Les tourbes d'Irlande en fournissent de o, i4 à o,3o, et elles donnent environ o,18 de fibre blanchie. Pendant la digestion de la tourbe dans le chlorure de chaux, il vient nager à la surface une matière onctueuse qui parait être un mélange de gomme résine, de camphre -artificiel et d'une substance analogue à la cire. Sa pesanteur spécifique est de 0,99; elle a l'odeur du camphre ; elle est en partie solide et en partie liquide. La partie liquide s'évapore peu à peu à l'air, et il reste une sorte de vernis qui tapisse le vase qui la contient. Son point de 'fusion est à environ 3oo. F., et son point d'ébullition à 3600. Elle est insoluble dans l'eau. L'alcool en dissout une partie, et le reste est soluble dans la potasse caustique et dans les huiles fixes. L'acide sulfurique concentré et bouillant la