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DE SUBSTANCES iVIINeuLEs.
ANALYSES
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silice de la blancheur la plus éclatante, disposée
en petits mamelons' à cassure radiée et soyeuse, et dont la surface présentait des indices non équivoques de cristallisation. Cette silice était entreMêlée de lamelles de graphite et de grenailles de
- fonte raboteuses, de diverses dimensions, jusqu'à celles d'un pois. On a séparé aisément la
silice de ce mélange au moyen de la potasse liquide qui la dissout très-aisément. L'échantillon analysé a donné : Silice
0,31
0,04 Graphite Grenailles de fonte o,65 1,00
On y a recherché l'acide muriatique et l'acide fluorique ; mais on n'en a pas trouvé la moindre -trace. On ne sait à quelle cause attribuer la production de cette croftte; mais il est très-vraisemblable que la vapeur d'eau qui a pu traverser la masse de fonte avant sa solidification a contribué pour beaucoup à sa formation. 45. Analyse d'un BOULET DE FONTE oxidé par l'eau de la mer; par M. P. Berthier.
Cette fonte est un fragment de boulet provenant de l'escadre de l'amiral Tourville, détruite en 1692 auprès du cap Saint-Vaast-la-Hougue (Manche). Ce fragment, de la grosseur d'un petit oeuf, a été envoyé au laboratoire de l'école des mines par M. Deslongchamps, qui l'a soumis luimême à quelques essais, et qui a fait connaître toutes les circonstances dans lesquelles il a été trouvé. (An. des Min., t. 9, p. 3.)
5,09
Ce fragment avait été détaché d'un boulet en-
tier au moment où l'on retirait celui-ci de la
mer, en profitant d'une basse marée. Le boulet était encroûté d'une couche, épaisse d'un pouce environ, formée de débris de galets et de fragments de coquilles , le tout fortement cimenté par un suc ressemblant à de l'hydrate de fer. En brisant cette croûte, elle se détachait nettement du boulet, qui, au premier aspect, semblait ne pas avoir éprouvé d'altération ; mais on pouvait entamer le projectile avec un couteau, le percer même
de part en part, et on le brisait facilement d'un
coup de marteau. La surface des morceaux brisés était d'un noir métalloïde parsemé de points plus brillants ; les aspérités des cassures se laissaient
arrondir et lustrer avec le dos de l'ongle, leur toucher avait quelque chose de gras 'comme la plombagine. Il y a de ces boulets dont le centre est beaucoup
plus dur que le reste, mais la plupart sont également altérés dans toute leur masse. Presque aussitôt après leur .exposition à l'air, les morceaux prennent une teinte rouillée qui se propage peu à peu jusqu'au centre. Ce sont des morceaux ainsi complétement altérés qui ont été soumis à l'analyse.
Ces morceaux ressemblaient à de l'hydrate de peroxide de fer amorphe parsemé uniformément de plombagine en paillettes, semblable à celle que l'on remarque dans les fontes très-grises. Leur pesanteur spécifique était de 1,785 selon M. Deslongchamps. Chauffée dans un tube de verre, la matière a donné beaucoup d'eau et du protochlorure de fer.
Calcinée rapidement jusqu'au rouge dans un