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SUU L'EMPLOI DE L'ACIER.
ESSAI PRATIQUE
des recherches de l'auteur. Ces deux chapitres, composés de nombreuses expériences fruit des recherches de M. H. Damemme, se recommandent d'eux-mêmes à l'attention des savants, et sont tout-à-fait au-dessus du jugement qu'en pour-
rait porter .un critique, qui ne connaît de la pratique, que les résultats les plus généraux. Si plusieurs conclusions auxquelles l'auteur est conduit, paraissent contraires à certains principes établis aujourd'hui, il faut se rappeler que ces principes" ne peuvent avoir autorité exclusive, puisqu'ils sont insuffisants pour expliquer les phénomènes con-
nus. D'ailleurs, dans une matière aussi délicate, on doit méditer avec attention les. théories qui. semblent incomplètes ou inexactes au premier aperçu, lorsqu'elles viennent d'un praticien qui if y a été conduit qu'après une longue et minutieuse observation des faits. Cet examen attentif importe au progrès des sciences, d'abord, parce que l'erreur peut être du côté de l'opinion établie, et ensuite, parce que ces sortes d'erreurs, en les supposant réelles, renferment souvent de prou
fondes leçons, et beaucoup plus d'avenir que nombre de vérités stériles.
L'extrait suivant de l'ouvrage de M. H. Damemme donnera une idée de l'utilité pratique qui y est constamment jointe à l'intérêt scientifique. F. L.-P,
DE L'ÉPREUVE DE L'ACIER.
La connaissance des aciers exige de la pratique; l'ouvrier, jaloux de son art.,- ne peut trop s'y livrer. Il n'est que trop ordinaire de voir des ouvriers qui, ne connaissant pas plus l'acier qu'ils achètent que le marchand qui le leur vend, ne jugent de sa qualité que par le prix; aussi leur arrive-t-il souvent de prendre de l'acier médiocre pour un produit de bonne. qualité : il leur importerait donc beaucoup d'avoir des principes certains pour l'essayer. Ce sont ces principes que nous allons tteher de faire connaitre. Eprouver un acier, c'est vouloir connaltre sa qualité comparativement à celle. d'un autre. Pour apprécier cette différence, il faut le soumettre aux opérations manuelles qu'irpeut subir, qui ..sont le forgeage, le récrouit , la trempe, le recuit 'après la trempe et le poli. A. l'aide de ces opérations, on est à portée de juger, 1°, si un acier se soude facilement; 2° s'il est aigre ou doux à chaud ou à froid; 3° s'il est. susceptible de. prendre une grande dureté par la trempe; 4° si cette dureté est égale; 5° si, clans sa cassure, il présente un grain ré-
gulier ou lamelleux ; 6° si par le recuit après la trempe il acquiert de l'élasticité, du ressort , ce .que l'on entend par corps de l'acier; 70 si , après avoir été p611, il présente des faces nettes, ombrées ou filandre-a-ses: Tenes sont les principales ci
que Ton peut se 'faire sur ce point; es-
sayons d'y répondre.