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EssAI PRATIQUE
SUR L'EMPLOI DE' L'ACIER.
Première question : Si l'acier se soude facilenient. On juge de cette. qualité 'de l'acier en mettant
Un acier- facile à employer et de bonne qualité peut bien donner, ces indices défavorables si on l'a trop chauffé. L'excès de chaleur est entièrement contraire à l'acier; il le dénature et le ramène à son premier état de fer. Il ne faut pas, parce qu'un acier se brise tout à coup sous le marteau, porter un jugement défavorable sur son compte. Plus les aciers sont fins., moins ils sont susceptibles du récrouit, plus te ils se brisent à froid; leur tissu est plus fin; les- parties ferreuses qui en font la base, étant divisées par la présence du fluide introduit, se touchent entre elles par moins de surfaces et sont moins adhérentes. Bien que généralement ces aciers résistent plus à l'effort (F. les tables sur la résistance des 'aciers), leurs molécules unies par un corps subtil .et délié sont moins en- état de résister à la compression, au choc du marteau. est cependant des aciers communs qui aussi se brisent facilement à froid; presque tous les aciers
une barre d'acier au feu par un bout; On chauffe le métal jusqu'à ce qu'il puisse se souder; puis oh le forge. Si, après avoir subi cette opération il présente des faces nettes, sans gerçures ni crevasses, on est bierreertain que cet acier se soude ; on sait qu'il résiste à tel ou tel degré de feu.
L'acier fin, soumis à nu au milieu du feu,
se brûle, lorsqu'on l'amène à une chaleur suffisante pour le souder; on dit alors que cet acier est sec; le feule roiage à l'extérieur, le décompose, si l'on n'est bien attentif à ménager le degré de .feu ; des crasses s'y attachent, et souvent Velupêchent de Se souder. Pour éviter ce défaut, on est -
dans l'usage de le saupoudrer de terre glaise écrasée, de sable fin ou de grès pilé, ce qui fa-
cilite l'opération. Si l'acier, après avoir subi une 'chaude suante, a été bien martelé, et qu'on trouve, après l'opération, sa surface pleine de gerçures, c'est que cet acier se forge difficilement , et qu'il exige moins de chaleur; si c'est un acier commun (acier naturel,. acier de fonte,
acier étoffé), il est trop aigre à chaud et doit
être rejeté. Après avoir enlevé à la lime les crevasses que cet acier présente, et l'avoir chauffé de nouveau, 'si on essaie de/le ployer sur lui-même, et qu'A se déchire au -coude extérieur, il ne vaut rien il est trop aigre à chaud ; le tranchant..qùé en fera n'aura pas d'ardeur pour la coupe : généralement les ouvriers disent qu'un tel acier n'a pas de corps.
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ordinaires qui sont cassants à chaud le sont aussi à froid; comme il en est aussi qui sont doux à chaud et qui sont très-cassants à froid.
Si un acier a été. grillé à la forge, un bon forgeron lui rendra bien à peu près le grain qu'il aurait eu primitivement; mais cet acier aura-t-il la même qualité? Non , il ne faut pas s'y tromper, la finesse du grain de l'acier n'est pas toujours une preuve de sa qualité. Nous avons des aciers communs, qui, si on les;travaille avec soin, présentent, souvent à s'y méprendre, un grain aussi fin que de bons aciers de cémentation, sans cependant en avoir la qualité. Nous avons encore l'acier et la rose et, l'acier de Souppes qui., quoi- que très-çommuns, étant trempés à propos, pré-