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RECHERCHES 520 de la forme des fragments et des circonstances de
leur chute beaucoup plus que de leur pesanteur spécifique, puisque la limite ordinaire de l'inclinaison des talus formés des lapilli les plus légers ou même de neige ne dépasse pas la limite des talus formés de fragments de granite, de trachyte, de calcaire, ou de minerai de fer; puisqu'une halde , formée de fragments de fer spathique, de baryte sulfatée, de blende, de pyrites, n'a pas une autre forme qu'une halde formée de fragments de quartz. De là il résulte que pour une forme don-
née des fragments, la limite des talus d'éboule-
ment formés sous une eau tranquille est
la
même que celle des talus formés à l'air libre. Mais je n'ai pas à m'occuper, relativement à
mon objet actuel , de l'inclinaison des talus qui peuvent se former par éboulement sous les eaux, car rien n'annonce que les déjections anciennes, dont les flancs du Val-del-Bove se composent, aient été entassées sous les eaux. D'ailleurs l'accumula-
ion sous-marine de ces déjections ne pourrait être soutenue que par des personnes qui admettraient d'avance que le noyau de la gibbosité centrale de l'Etna , doit sa forme actuelle à un soulèvement,
puisqu'il est aujourd'hui prouvé que pendant la période récente durant laquelle ces matières se sont amassées , le niveau de la mer ne pouvait s'élever à 3,000n' au-dessus de son niveau actuel. On verra dans le tableau n° 3 que les talus for-
més par entraînement, généralement beaucoup moins inclinés que les talus par éboulement, aux dépens desquels ils se forment souvent, présentent presque toujours des pentes de moins de 100. Ils passent aux talus de balancementlorsque leur pente
SUR LE MONT ETNA .
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est assez douce pour que les eaux prennent sur leur surface un cours très-tranquille, mais pour cela il faut que leur pente soit presque insensible,
c'est-à-dire d'un petit nombre de minutes , à moins cependant que leur extrémité inférieure ne soit plongée dans une eau stagnante. Il n'y a pas lieu de discuter ici, si, comme rien d'ailleurs ne l'indique , les assises dont nous recherchons l'origine, auraient été formées par agitation réitérée sous les eaux, car dans ce cas, leur position première aurait été presque horizontale, et leur inclinaison actuelle sous des angles de 25
à 300, serait évidemment l'effet d'un soulèvement (1). (1) Les talus de balancenzent ne coucou' eut guère à la production des montagnes volcaniques, de sorte que je n'ai pas à m'en occuper ici ; je dirai seulement, puisque l'occasion s'en présente, que ces talus sont ceux dont l'examen
intéresse le plus particulièrement l'étude des terrains de sédiment, parce que ce sont les seuls sur lesquels il se pro-
duise des couches uniformes et alternatives de matières diverses très-étendues dans tous les sens, comme le sont celles des terrains régulièrement stratifiés. On s'entendrait beaucoup plus aisément sur l'origine des dépôts sédimentaires, si on s'attachait davantage à distinguer par des termes précis cette stratification d'ensemble, constamment parallèle à elle-même, produite par des dépôts qui se sont recouverts l'un l'autre à d'assez longs intervalles , de. cette stratification de détail dont le parallélisme n'est que fortuit, et qui résulte de rentassement rapide de dépôts journaliers ;, on pourrait convenir d'affecter le mot couche au premieé cas, et le mot strate au second.
En voyant d'après les tableaux annexés à ce mémoire que l'inclinaison de 450 est à peu près la dernière limite de celles que peuvent prendre de débris entassés on pourrait être tenté d'en conclure que:. l'inclinaison de 45° peut être adoptée comme la limite de celles, suivant lesquelles peuvent se produire 'aujourd'hui des dépôts réguliè-