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SUR LE MONT ETNA.
- RECHERCHES
l'Etna doit avoir été produit par soulèvement; s'il s'était formé par des déjections accumulées les unes sur les autres dans leur position actuelle, ses
pentes extérieures, et les pentes de chacune de ses assises, sans être d'une égalité absolue , présenteraient cependant comme celles de tout cône d'éruption une certaine uniformité, tandis qu'elles présentent au contraire toutes les inclinaisons
- possibles depuis l'horizontalité presque complète
jusqu'à plus de 3o0. On peut même dire que par cela seul que les surfaCes des assises de matières fragmentaires qui entrent dans la composition de la gibbosité centrale de l'Etna présentent des pentes curvilignes, elles s'éloignent des talus à pentes essentiellement rectilignes que produisent journellement sur les flancs des volcans les accumulations de matières
incohérentes, et elles rappellent l'effet habituel des soulèvements qui est , non-seulement d'incliner les couches, Mais encore de les infléchir. de manière à leur faire Contracter quelquefois des courbures très-compliquées. La manière dont se présentent à nos regards les assises fragmentaires qui viennent de nous occuper, conduit donc de son côté à conclure que ces assises ont dû se former d'abord, dans des positions ,,t,rèspeu près horizontales, et,ne doivent leurs inflexions et leurs inclinaisons .actuelles, qu'à des
mouvements postérieurs à leur origine, ce
qui
s'accorde avec les résultats des différentes considérations que j'avais présentées précédemment, et de celles qui, me restent encore à exposer. 5' Les matières solides fragmentaires ou pulvérulentes ne sont pas les seules qui auraient pu dif-
ficilement se stratifier d'une manière uniforme
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et régu hère , sur des surfaces d'une inclinaison variable ; il en aurait été de même des assises de matières fondues.
J'ai déjà eu occasion de rappeller ci-dessus que l'uniformité d'épaisseur que présentent généralement, sur de grandes longueurs , les assises qui constituent les flancs du Val-del-Bove se soutient tout aussi bien dans les couches formées de roches de fusion que dans les cou-
ches incohérentes; de sorte que la variation de l'inclinaison ne leur fait éprouver, ni renflement, ni. amincissement. Or, ce fait est diamétralement contraire à ce qui arrive de nos jours aux masses de matières fondues , qui se répandent sur les flancs des volcans. Lorsqu'une section naturelle ou artificielle met à découvert une assise de lave qui s'est arrêtée sur un sol inégalement incliné, on la voit constamment
s'amincir dans les parties très-inclinées, et se
renfler dans celles qui le sont moins ; je pourrais citer plusieurs exemples de cette circonstance, que j'ai observée sur les flancs de rEtna , mais je préfère indiquer ici ce qui s'observe à cet égard dans le Tosso-grande, qui est une déchirure du massif du Vésuve, dirigée du côté de Naples, et qu'on aperçoit de cette ville. Le Fosso- -grande est creusé dans les assises du
tuf ponceux qui flanquent presque de toutes parts le massif du Vésuve ; mais son revers mé-
ridional est couronné par des assises de laves, qui doivent être sorties des flancs du Vésuve, avant que le fosso-grande eût acquis sa largeur et sa profondeur actuelles, car elles ne s'y sont pas répandues. Le tuf, qui forme la base de ce revers méridional du fosso-grande , est terminé