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RECHERCHES 528 variabilité d'inclinaison, ne se trouvent plus aujourd'hui dans leur position originaire.
Désirant appuyer cette conclusion si importante pour la théorie, de l'Etna , sur les bases les plus solides possible, je me suis livré à quelques recherches sur les relations qui existent entre la pente sur laquelle se répand une coulée de lave, et la structure que prennent les matières qu'elle laisse
sur cette même pente. Il est facile de prévoir à priori la nature de cette relation; mais atin d'a-
bréger, je ne reviendrai pas en ce moment sur les considérations que j'ai déjà présentées ailleurs à ce sujet (1), et je me bornerai à mettre sous les yeux du lecteur un tableau d'observations.
Seulement, pour qu'on ne se méprenne pas sur la nature des données, dont ce tableau se
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vent s'arrêter au milieu de leur course; sous forme de larmes ou même de stalactites. Les lois de l'hydraulique n'ont pas été déduites de l'observation d'une goutte d'eau, coulant sur la surface verticale d'un carreau de vitre, et celles de l'écoulement de laves ne peuvent pas davan-
tage se déduire d'une simple comparaison, avec une larme de cire coulant le long d'une bougie.
Les grandes coulées de lave doivent à leur
grandeur même, qui leur permet de se répandre sur de vastes surfaces, et de ne perdre leur chaleur. que dans un laps de temps très-long, un régime qui leur est propre. C'est ce régime des grands fleUves
de matières fondues que je Me suis proposé
peu abondantes, qui dans de très-petites érup-
de constater par un tableau d'observations. Depuis que l'Europe a pris la forme qu'elle nous présente aujourd'hui, de vastes coulées de laves ne s'y sont répandues que dans cinq contrées différentes, savoir : le massif de l'Etna , les environs de Naples, l'Auvergne, les bords du Rhin e l'Islande. Les Îles Canaries, mieux connues 'aujourd'hui que beaucoup de parties de l'Europe, ont aussi vu des coulées de lave s'étendre sur plusieurs parties de leur surface. Dans les quatre premières de ces conts ées , j'ai examiné par moi-même un grand nombre de ces 'coulées de lave, dont le volume est assez grand pour être comparé à un fleuve. Sur rEtna , aux
(1) Sur quelques points de la question des cranres de
,j'ai mesuré directement, au moyen d'un sextant et d'un vase rempli de mercure (1), les pentes de
compose, je ferai remarquer que, pour faire, relativement aux formes que les matières fondues prennent sur diverses pentes, des observations qui puissent s'appliquer aux larges assises qui nous occupent,,et surtout qui soient propres à donner à leur égard quelques limites numériques, il faut exclure tous les cas, où les matières fondues se sont
épanchées en très-petite quantité ; que par conséquent, il faut mettre de côté les observations relatives aux scories et aux laitiers des fourneaux, et même celles relatives aux coulées de lave très-
tions coulent quelquefois en petits filets, et peu-
soulèvement, réponse à quelques objections élevées contre l'hypothèse du soulèvement du Cantal, Bulletin de la so-
ii
SUR LE MONT ETNA.
ciété géologique de France, t. IV, p. 2 25 ; et Mémoires pour servir à une description géologique de la France,
t. III, p. 193.
environs de Naples et sur les bords du Rhin,
) J'indiquerai ici le procédé que j'ai l'habitude d'employer pour ces sortes de mesures, parce qu'étant simple et facile il pourrait éviter à beaucoup de personnes des soins.