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RECHERCHES
SUR LE MONT ETNA.
rieure de chaque assise du Val-del-Bove , est le plus souvent recouverte, soit par de simples lapilli , quelquefois très-fins, soit par un conglo-
puis 33° jusqu'à 20, et que: je n'ai cessé d'observer
mérat de scories en fragments anguleux à la vérité, mais dont la grosseur est toujours peu considérable. Nulle part on ne trouve leur surface chargée de cette multitude de gros blocs, confusément entassés, souvent redressés verticalement,
qui ont fait si justement comparer les cheires à des rivières qui charrient et finissent par se geler; nulle part on ne voit l'écorce supérieure de l'assise se briser, se froncer, se redresser verticalement, comme cela arrive si habituellement dans les cheires; nulle part on ne voit la masse entière de l'assise s'arquer de manière à laisser au-dessous d'elle un vide susceptible de devenir une caverne, comme cela s'observe si habituellement dans les
cheires de l'Etna et du Vésuve, partout où on peut en voir une section, notamment dans les tranchées des routes ouvertes récemment sur les flancs de l'Etna. Ces assises solides du Val-delBove ne ressemblent réellement qu'aux parties des coulées modernes qui se sont étendues sur des
terrains presque plats, où leur mouvement est devenu très-lent et où elles se sont bientôt arrêtées d'elles-mêmes. Je n'en ai observé aucune qui, par la forme de sa section, m'ait paru comparable
à une coulée qui aurait parcouru pendant longtemps une pente inclinée seulement de 3°. Indépendamment de ces caractères relatifs à tous les points des assises formées de matières fondues, une des circonstances que les coulées de lave présentent le plus invariablement toutes les fois..qu'elles ont parcouru des talus où elles pouvaient acquérir une certaine vitesse, caractères que j'ai observés sur toutes sortes de pentes de-
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que là où les coulées se sont arrêtées faute de pente, consiste en ce que chaque coulée est flanquée de part et d'autre par une digue de scories' accumulées qui rappelle par sa forme la moraine d'un glacier; digue qui s'élève constamment à une hauteur supérieure à celle à laquelle la coulée s'est ré-
duite à la fin du mouvement, et qui marque le maximum de hauteur qu'ell.e a tteint dans le moment de son plus grand gonflement. Souvent aussi les coulées présentent de pareilles digues vers
leur milieu, lorsqu'elles se sont partagées en plu-
sieurs courants distincts coulant l'un à côté de l'autre. Ces digues ou bourrelets forment nécessairement un des traits distinctifs du profil d'une coulée qui a suivi un plan incliné. Or, avec quelque soin que j'aie promené ma lunette sur les milliers d'assises de lave si diverr sement inclinées, qu'on observe dans les escarpements du Val-del-Bove ,je n'ai pas pu y découvrir une seule fois la plus légère trace d'une digue ou
d'un bourrelet de cette nature, et de ce seul fait je croirais pouvoir conclure que les assises de matières fondues, dont le Val-del-Bove présente les tranches, ne se sont pas arrêtées faute de chaleur sur
des pentes plus ou moins considérables, mais qu'elles se sont au contraire étendues-et arrêtées très-chaudes et très-fluides encore, sur des pentes extrêmement faibles, inférieures à celles sur lesquelles les cheires se produisent de nos jours. D'après cela, il est évident que celles de ces assises dont l'inclinaison originaire a changé sont celles qui sont 'aujourd'hui fortement inclinées, et que celles qui sont presque horizontales,comme,
par exemple,. les couches qui forment l'escarpement du Serré-del-Solfizio ont au contraire con-