Annales des Mines (1836, série 3, volume 10) [Image 273]

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RECHERCHES

serve à peu près relativement à l'horizon leur position originaire. Les considérations que je viens de développer concourent donc, avec les cinq autres classes de considérations discutées dans les paragraphes précédents, pour montrer que les parties des assises des escarpements du Val-del-Bove, qui sont fortement inclinées, ne sont plus aujourd'hui dans la position clans laquelle elles se sont primitivement entassées. Ainsi je crois pouvoir regarder comme prouvé

que les assises dont se compose le noyau de la gibbosité centrale de l'Etna , ont été écartées de leur position initiale. Or, il est aisé de reconnaître que l'inclinaison qu'ont éprouvée quelques parties

SUR LE MONT ETNA.

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fentes en nappes minces et uniformes,_ analogues aux nappes basaltiques qui, dans tant de contrées diverses et notamment en Islande, se sont super-

posées les unes aux autres en formant de vastes plateaux, dont la surface restait toujours à peu près horizontale par suite de la répartition sur un grand espace des lignes successives d'éruption,. Ces éruptions étaient déjà accompagnées comme celles qui se produisent de nos jours de grands dégagements de fluides élastiques qui, sortant comme la lave elle-même par toute l'étendue des fentes, entraînaient avec eux des scories et des cendres. Ces scories et ces cendres, retombant en forme de pluie tant sur le bain de lave que sur les espaces environnants, produisaient ces assises uni-

de ce système de couches n'a pas été un simple

formes de matières fragmentaires qui alternent

mouvement de tassement ou l'effet de dislocations partielles. 11 suffit de jeter un coup d'oeil sur les panoramas que j'ai dressés pour voir que ces incli-

souvent le terrain, ayant sans doute déployé une

naisons présentent une disposition d'ensemble, indice évident d'une tuméfaction générale qui, en élevant tout le massif de la gibbosité centrale ,a imprimé aux parties latérales un mouvement de

canal de communication entre l'intérieur du globe

bascule. D'après cela on peut aisément se rendre compte

des principales circonstances de la formation du noyau .de la gibbosité centrale de l'Etna. Le sol,

jadis à peu près plat, qui se trouve occupé aujourdlui par cette gibbosité, s'est d'abord fendu à un grand nombre de reprises successives, suivant diverses lignes d'une direction presque constante. Par les fentes ainsi produites , sont soi-, ties des matières fondues, dont la fluidité devait être complète, puisqu'elles s'épanchaient par des fentes de peu de largeur. Ces matières se sont ré-

pandues de part et d'autre de l'ouverture des

avec les assises de matières fondues.

Mais un jour l'agent intérieur qui fendait si

énergie extraordinaire, fa rompu et soulevé. Dès lors 'Etna a été une montagne , et un

et l'atmosphère étant resté ouvert dans la partie la plus soulevée, cette montagne a été un Volcan permanent. AuparaVant il n'y avait encore eu, dans l'eutplacement où il se trouve, qu'un groupe nombreux de Volcans éphémères répandus sur un terrain presque plat au milieu d'un pays calcaire, -à peu près comme les puys de scories de I Auvergue, dont chacun fut aussi dans l'origine 'un Kolcan.éphémère , se trouvent répandus sur leur plateau granitique, et comme les petits cônes de scories de l'Eifel se -trouvent épars sur leurs collines siluriennes. Le soulèvement ne paraît pas s'être opéré ici avec