Annales des Mines (1837, série 3, volume 11) [Image 12]

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ACTION DE 'LA VAPEUR D'EAU

ce qui s'accorde au reste avec l'analogie que ce métal présente avec l'yttrium et le manganèse. Tungstène.

On a chauffé du tungstate d'ammoniaque bien pur dans un tube d.e porcelaine, d'abord au milieu d'un courant de gaz hydrogène, puis immédiatement après dans un courant de vapeur d'eau. Pendant cette seconde période de l'opération, il s'est dégagé du gaz hydrogène en grande abondance. Au bout de quelques heures, le dégagement de gaz s'est arrêté ; la matière retirée du tube était d'un jaune verdâtre, couleur que présente ordinairement l'acide tungstique, quand il a été fortement chauffé. Cette matière n'a -pas aug-

menté de poids par le grillage à l'air et se dissolvait facilement dans l'ammoniaque. Ainsi le tungstène décompose très-bien la vapeur d'eau et se change en acide tungstique. Molybdène.

.

Du molybdate d'ammoniaque a été traité dans le tube de porcelaine exactement comme le tungstate dans l'expérience précédente ; il s'est encore dégagé une grande quantité de gaz hydrogène,mais adbout de six heures le dégagement n'avait pas encore entièrement cessé ; on a été obligé d'arrêter l'opération. La partie antérieure du tube était compiétement obstruée par mie cristallisation d'acide

molybdique, en petites paillettes blanches trèsbrillantes; mais, dans la partie du tube occupée avant l'opération par le molybdate d'ammoniaque, il restait encore une certaine quantité de matière d'un bleu intense qui n'avait pu passer à

23 l'état d'acide molybdique. 11 faut conclure de cette expérience que le molybdène chauffé dans la vapeur d'eau décompose celle-ci avec beaucoup sun LES MÉTAUX.

d'énergie, se change d'abord en oxide bleu, puis en acide molybdique, qui se volatilise à mesure qu'il se produit et vient se condenser en paillettes cristallines dans les parties froides du tube. Chtôtne.

Le chrôme métallique, sur lequel j'ai opéré , a

été obtenu en chauffant de l'oxide de chrôme bien pur mélangé avec une quantité convenable de charbon dans un creuset brasqué à la plus haute chaleur d'un fourneau d'essai, et lavant en-

suite par décantation pour séparer un peu de charbon en excès.

Chauffé dans le courant de vapeur d'eau, le chrôme a donné un dégagement abondant de gaz hydrogène mélangé d'un peu de gaz carburé, parce que le chrôme chauffé au milieu du charbon

se combine avec une quantité assez notable de carbone. Au bout de six heures, le dégagement de gaz n'avait pas complétement cessé ; la matière retirée du tube s'était légèrement agglomérée : elle était d'un vert foncé et ne présentait plus de points métalliques visibles. il est certain, d'après cela , que le chrôme métallique décompose très-bien la vapeur d'eau et se change en oxide vert.

D'un autre côté, je me suis assuré que, contrairement à ce qui est admis, le chrôme métallique se dissout très-facilement à chaud dans l'acide sulfurique étendu de plus de vingt fois son poids d'eau avec un dégagement tres-abon-