Annales des Mines (1837, série 3, volume 11) [Image 21]

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ACTION DE LA VAPEUR D'EAU

sensiblement la Même température que le métal,

car elle était obligée de parcourir une grande longueur remplie d'obstacles et chauffée à une haute température, et quand elle arrivait au fer métallique, elle devait avoir pris à peu près la température des parois du tube. Il me semble d'après cela que l'on ne peut pas

admettre l'explication de M. Ampère, et qu'il faut considérer le phénomène de l'oxidation des métaux par l'eau, et la réduction de leurs oxides par le gaz hydrogène, comme dû à une action prépondérante de masse. Si la proportion de vapeur d'eau se trouve plus forte que celle de l'hydrogène au delà d'une certaine limite, il y aura oxidation , dans le cas contraire, il y aura réduction. Il est assez probable, au reste, que cette limite, que ce point d'équilibre des deux gaz, est variable avec la température, circonstance qui rendrait encore sa détermination plus

DEUXIÈME PARTIE.

rapeur d'eau sur les sulfures métalliques. Plusieurs métallurgistes distingués ont proposé,

dans ces derniers temps, d'employer la vapeur d'eau à une haute température pour opérer la désu] furation des sulfures métalliques; ils ont avancé qu'un mélange de vapeur d'eau et d'air atmosphé-

rique serait probablement un agent désulfurant beaucoup plus énergique que Fair seul, dans nos procédés ordinaires de grillage au fourneatià réverbère , et pour cela ils se sont appuyés sur quelques

SUR LES SULFUtES MÉTALLIQUES.

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expériences de M. Jordan de Clausthal , relatives

à l'action de la vapeur d'eau sur la galène, soit seule, soit mélangée de charbon, et qui ont été décrites dans le Journal d'Erdmann, tome XI. Mais il me semble que ces expériences sont loin de démontrer que la vapeur d'eau soit un agent puissant de désulfuration, et qu'elles prouvent au contraire qu'on ne peut en attendre aucun avantage sous ce rapport. Quoi qu'il en soit, comme M. Jordan n'avait soumis à ses essais que le sulfure de plomb , j'ai pensé qu'il pourrait être utile d'examiner aussi l'action de la vapeur d'eau sur les autres sulfures métalliques, dans le double but de remplir une lacune dans la science, et de fixer en même temps ce que l'on pouvait attendre,dans les arts métallurgiques, de l'emploi de la vapeur d'eau pour la réduction des sulfures. Mais, avant de décrire les expériences que j'ai

faites sur ce sujet, je vais analyser successivement les réactions qui doivent se passer quand l'eau se

trouve en contact, à une haute température, avec un sulfure métallique, soit seul, soit mé-

langé de charbon, ou même en présence de l'air atmosphérique. II est facile de voir, à priori, ce qui doit se passer quand un sulfure métallique réagit sur la vapeur d'eau à la chaleur rouge, en admettant qu'il y ait décomposition. En effet, si l'on opère sur un protosulfure, et que l'eau soit décomposée, son hydrogène se combinera avec le soufre pour former de l'hydrogène sulfuré, et son oxygène se combinera avec le métal, si celui-ci a encore de l'affinité pour lui à la température à laquelle on opère. L'oxide formé pourra ensuite réagir sur le ,;ulfure non décomposé, une nouvelle quantité do