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ACTION DE LA VAPEUR D'EAU
Il est à remarquer, pour presque tous les métaux qui décomposent la vapeur d'eau, par conséquent qui enlèvent l'hydrogène à l'oxygène à une certaine température, que leurs oxides sont cependant réduits avec une grande facilité et dans les mêmes limites de température, par le gaz hydrogène. M. Gay-Lussac, qui a le premier fait cette remarque à l'occasion du fer, attribue ce phéno-
mène à une action de masse, et il pense que la décomposition de l'eau par le fer, et la réduction des oxides de fer par l'hydrogène, pouvaient s'arrêter, lorsque l'hydrogène et la vapeur d'eau se trouvaient dans certaines proportions. S'il en est ainsi, comme cela paraît assez probable, il serait Fort intéressant de déterminer par l'expérience dans quel rapport doivent se trouver l'eau et l'hydrogène pour se {hire ainsi équilibre en présence des divers métaux chauffés à un certain degré de chaleur; ces recherches ne manqueraient pas de présenter d'assez grandes difficultés. M. Ampère explique ce fait d'une manière tout
à fait différente (Annales de Physique et de 'Chimie, t. 1, page 385). Ii suppose que l'affinité ,clu fer pour l'oxygène, tant que ces deux corps sont également échauffés, ,est un peu moindre que celle de ce dernier pour l'hydrogène, mais que cette affinité devient beaucoup plus grande quand ces deux corps sont à des températures .différentes;
,qu'elle peut même , dans ce cas, devenir plus
- grande que -delle de l'hydrogène pour l'oxygène.
Quand on chauffe de l'oxide de fer dans un cou-rant de gaz hydrogène, l'oxygène et le fer se trou-
-vent à la même température, et par suite ont .moins d'affinité l'un pour fautreJque n'en a le premier pour l'hydrogène, l'oxide defer doit par
sun LES 111ÉTAUZ.
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conséquent être réduit. Quand, au contraire , on chauffe le fer métallique dans la vapeur d'eau celle-ci se trouve nécessairement à une température bien moins élevée que le fer métallique, parce qu'elle n'a pas eu le temps de s'échauffer clans son passage à travers le tube. On a donc , d'un côté de l'oxygène et de l'hydrogène combinés, mais à la même température ; 'et, d'un autre côté, du fer métallique, dont l'affinité pour l'oxygène est exal-
tée par la différence de température, et qui se
trouve ainsi capable de décomposer l'eau. Pour m'assurer si l'explication de M. Ampère pouvait être admise, j'ai fait l'expérience suivante: j'ai rempli jusqu'aux trois quarts, de fragments de
porcelaine , un tube de porcelaine de quatre ligues de diamètre intérieur ; dans le dernier quart et dans la partie du tube qui .se trouvait encore comprise dans le fourneau à réverbère , j'aimis du fil de fer très-fin en paquet ; le tube étant disposé dans son fourneau, je faisais arriver la vapeur d'eau par l'extrémité où se trouvaient les fragments de porcelaine. Lorsque l'air fut chassé du tube par le courant de vapeur, j'élevai successivement jusqu'au blanc la température de la partie du tube qui renfermait les fragments de porcelaine; pendant ton t ce temps il n'y eut pas de dégagement dehydrogène je chauffai alors graduellement la partie du tube qui renfermait le métal ; lorsque celle-ci fut arrivée au rouge sombre, le gaz hydrogène commença à se dégager ; à mesure que la température s'éleva, le dégagement devint plus considérable, et il arriva à son maximum lorsque toutes les parties du tube eurent atteint la mêmdtegipératu re. D'ailleurs, dans c0,te circonstance , la vapeur d'eau devait avoir
