Annales des Mines (1837, série 3, volume 11) [Image 75]

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DES ENVIRONS- DE NAPLES.

L'état actuel de la Solfatare remonte probablement à l'époque même de l'éruption trachytique, du moins les documents historiques les plus anciens nous dépeignent cette montagne comme

paraissant déjà, même avant l'ère chrétienne un volcan éteint, duquel il se dégageait seulement des fumaroles. La dernière localité où le trachyte s'est fait jour

dans les Champs-Phlégréens est située au pied même de la Solfatare, à la pointe dite PuntaTrachyte en Negra ( fig. ii, Pl. 111) : d'après la position recouvrement sur le tuf à la de ce trachyte , il est presque certain qu'il apPunta Negra. partient à la masse de l'intérieur de la Solfatare, et qu'il s'y ramifie en dessous. Le traehyte de la Punta-Negra forme un escarpement

sur le bord de la mer, et

constitue ensuite

une nappe qui recouvre le tuf jusqu'à une certaine hauteur : vue du bas de l'escarpement,

.on est porté à croire qu'il s'élève jusqu'à sa partie

supérieure, et qu'il est par conséquent continu avec le trachyte du sommet de la Solfatare; il serait alors lie résultat d'une coulée trachytique qui se serait déversée par-dessus la crête du cratère;

mais quand on est placé sur le Monte-Nuovo, ou sur les terrasses des maisons de campagne situées

sur la pente E. de la Solfatare, on voit que

i4q Le trachyte de la Punta-Negra est semblable au DES ENVIRONS DE NAPLES.

le

trachyte ne se prolonge que sur une très- faible partie de la pente. Le trachyte se ramifie en outre entre les couches même du tuf, et y forme une espèce de filon, contiguë du reste avec la masse supérieure. Les caractères du trachyte y présentent des différences notables, sa texture est lâche et il est scoriacé : cette circonstance tient probablement à un refroidissement plus prompt causé par le peu d'épaisseur du trachyte et son contact avec le tuf.

piperno de Pianura ; il présente , comme ce dernier, des taches foncées, parsemées de cristaux de feldspath , qui se dessinent sur une masse d'un gris clair contenant des cristaux. Ces caractères lui sont également communs avec le peu de trachyte solide que nous avons signalé

à la partie supérieure de la

et me

conduisent à le regarder commeSolfatare, un conglomérat trachytique. Les différentes masses trachytiques que je viens IndéPendan" deesttrcatuchtztfes de signaler sont dans une position analogue ; elles

sont placées presque toutes au centre des colbues où elles existent, aucune ne présente de liaison avec les tufs qui forment les pentes extérieures de ces mêmes collines .: ces trachytes ne possèdent aucune stratification, tandis que le tuf constitue des couches régulières qui se relèvent constamment vers ces masses porphyriques. Sans

cette dernière circonstance, on pourrait les regarder comme formant des îlots, autour desquels le tuf serait venu se déposer; mais l'inclinaison des couches de tuf, qui s'élève quelquefois jusqu'à 18 et 200, ne permet pas d'adopter cette explication, tandis qu'elle est complétement d'ac cord avec l'idée que j'ai déjà émise, savoir : que le tuf déposé d'abord en couches horizontales dans toute la Campanie avait été soulevé par l'arrivée au jour du trachyte des Champs-Phlégréens. Les collines des Camaldoli , d'Astroni et de la

Solfatare, sont les seules qui portent en ellesmêmes les preuves matérielles de leur mode de formation. Dans la plupart des autres collines des. Champs-Phlégréens, cette cause, quoique cachée, devient cependant évidente par la double circon-

ponceux.