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TERRAINS VOLCANIQUES
DES ENVIRONS DE NAPLES.
stance que leurs couches, régulièrement stratifiées et de même nature que le tuf ponceux du Pausilippe, se relèvent toujours circulairement vers leur centre. Quelques-unes des dépressions, comme le lac d'Agnan° placé au milieu d'un cirque, nous paraissent, par la même raison, avoir été forMonte-Nuovo.niées par des phénomènes analogues. Le MonteNuovo, dont le nom indique l'origine moderne, est comme tous les autres monticules des envi-
rons de Pouzzol , composé de couches de tuf
ponceux, régulièrement stratifiées et ordonnées de même par rapport à un centre. La pente du Monte-Nuovo qui regarde Pouzzol est recouverte de scories, sous lesquelles le tuf est caché ; mais il
est à nu sur les autres pentes extérieures, et de plus on voit dans l'intérieur du cratère les couches de tuf profiler sur tout son pourtour. La crête du
Monte-Nuovo présente une arête saillante sur une partie de sa longueur, ce qui de loin lui donne la forme de deux montagnes qui se projettent l'une sur l'autre. La cavité cratériforme qui en occupe le centre est très-profonde, et sa surface inférieure n'est élevée que de quelques pieds au-dessus de la mer, la hauteur totale étant de 134 mètres, tandis que la profondeur du cratère est de 1.28 mèt. La pente extérieure est d'environ 3o°,, celle de l'escarpement intérieur est en quelques points plus considérable. D'après la stratification et la nature du tuf qui compose le Monte-Nuovo, il est certain que ce monticule a été formé, comme Astroni et la Solfatare, par l'exhaussement du tuf. (1) Principles of eology, page 73, tome 2.
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Le Cette conclusion, qui résulte nécessairement de est confirmée 1\i'l'te-1N0" la disposition des couches de tuf , r par les preuves que nous fournit l'histoire , car a étép aformé
le Monte-Nuovo s'étant formé il y seulement troissoulèvenie"t. siècles, en 1638 , plusieurs témoins de cette mémorable éruption nous en ont transmis les détails. Le récit de Porzio, médecin célèbre de cette époque, est pour ainsi dire la traduction de la théorie des soulèvements. Après avoir parlé des tremble-
ments de terre qui désolèrent la Campanie pendant deux années entières, il dit (2) : « Les 5 et 4 i) jours des calendes d'octobre la terre éprouva des secousses continuelles le jour et la nuit. La mer se retira de deux cents pas environ, et les habitants purent recueillir sur cette partie du rivage une grande quantité de poissons , et on y vit » jaillir des sources d'eau douce Enfin, le troisième jour des calendes d'octobre on vide terrain compris aujourd'hui entre le pied de la montagne que les habitants appellent Monte-Barbaro » et la partie de la mer qui avoisine le lac -cl'Averne, (1) Fuit haec regio biennio fere magnis terr motibus
agitata , ut nulle in ea superesset domus integra , nullum dificium quod non certam et proximam ruinam minaretur. at vero V et VI kal. oct. perpetuis diebus noctibus-
que terra commo ta est ; mare passibus fere CC recessit, quo -
T'idem loco , et ingentem piscium multitudinem accol capere, et aquae dulces salientes vis sunt. III tandem kal. magnus terr tractus, qui inter radices montis , quem Barbarum incol appellant, et mare juxta Avernum jacet sese erigere videbatur, et montis subito nascentis figuram imitari. Eo ipso die hora noctis II, iste terr cumulus, aperto veluti ore, magna cum fremitu, magnos igues evomuit ; pumicesque, et lapides, cineresque.Porzio, opera ontnia ntedica , philosophica et mathentatica in union, collecta , 1736.