Annales des Mines (1837, série 3, volume 11) [Image 79]

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TERRAINS VOLCANIQUES

Monte-Marococo , entre Lacco et Forio, et celle qui surmonte Casamicciola , etc. Le ravin profond que

l'on suit depuis St-Lorenzo est ouvert dans cette roche. Le trachyte d'Ischia est complétement cristallin, il ne contient pas de fragments comme les trachytes de Pianura , de Punta-Negra. Sa pâte offre des variétés assez prononcées ; tantôt elle est

compacte à la manière de certains porphyres, ou vitreuse comme dans les obsidiennes ou les perlites : elle contient toujours des cristaux de. feldspath.

La position relative du trachyte et du tuf dans l'ile d'Ischia vient confirmer les conclusions que nous avons été conduit à adopter pour les Champs -

Phlégréens. Au Monte-Vico, le trachyte s'élève au milieu du tuf; il en coupe les couches sous des angles variables, de la même manière que ferait un filon qui se ramifierait dans différentes directions. Au Monte-Ma rococo, non-seulement cette roche ignée s'introduit entre les couches de tuf, mais celles-ci sont en outre redressées à son approche. Il résulte de cette courte description que le trachyte de l'île d'Ischia se trouve, relativement au tuf. ponceux, dans les mêmes circonstances, que le trachyte d'Astroni , et par suite qu'il lui est postérieur. A. Ischia même le trachyte présente un caractère de postériorité encore plus prononcé, puisqu'il coupe les couches du tuf, et qu'il y forme des espèces de Age

filons. L'époque à laquelle ce trachy-te est venu jour, nous paraît la même que celle qui a vu

des trachytes au (rischia.

&élever les Champs-Phlégréens ; la direction générale des couches du tuf, sans être bien régulière, se

rapproche cependant de la ligne 0. 20° S., E. 20°,

N., suivant laquelle le tuf ponceux a été relevé clans les Champs-Phlégréens. Il est donc naturel

DES ENVIRONS DE NAPLES.

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de supposer que les trachytes de l'île d'Ischia sont contemporains de ceux de la baie de Naples. L'élé-

vation simultanée de tous ces trachytes correspond à l'époque où se sont faites les dislocations qui ont affecté les terrains tertiaires les plus modernes.

L'île d'Ischia , depuis l'épanchement des ro- volcans ches trachytiques , a été soumise à un grand nom- l'inde"" l'île d Ischia. bre d'éruptions volcaniques analogues à celles du Vésuve. L'histoire et les traditions nous montrent

cette île ravagée par les feux souterrains à une époque bien antérieure à l'ère chrétienne. Depuis

l'apparition du Vésuve il n'y a eu qu'une seule éruption en 1301. 11 semblerait que l'action volcanique ayant désormais une nouvelle issue, elle ne puisse plus se faire sentir par ses anciens soupiraux. Les différentes coulées de laves qui existent

à l'île d'Ischia , et surtout celle de 13o j, désignée sous le nom de coulée de 1' rso , fournissent des preuves des lois que les laves suivent dans leur refroidissement, et que nous décrirons bientôt avec

quelques détails en parlant du Vésuve. Cette coulée, qui est sortie au pied du Monte-Rotaro, est inclinée d'environ 5° à sa partie supérieure, tandis qu'elle fait seulement un angle de 2° avec l'horizon

dans la partie où elle a traversé la route d'Ischia à Lacco. Malgré cette faible inclinaison, elle possède tous les signes du mouvement, et elle est extrêmement tourmentée. Sa surface est trèsinégale et composée de fragments incohérents, dont

plusieurs sont placés verticalement ; ses bords élevés de 5 à 6 pieds au-dessus de la surface du sol, sont nets, et semblent former une espèce de mur en pierres sèches, disposition qui montre évidemment que la matière liquide a constam-