Annales des Mines (1837, série 3, volume 11) [Image 94]

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CHIMIE.

15. Analyse d'un mélange de CHLORE, de BROME et d'IODE; par M. Osann. ( An. de Pog., t. 39, p. 21. )

Le chlorure d'argent devient d'un gris violet à la lumière. Le h rô.mure devient d'un gris noirâtre. Si l'on a à analyser un mélange de chlorure et de brômure, on distille deux portions égales du mélange avec de l'acide sulfurique étendu, en arrê-

tant la première opération au moment où l'acide hydrobrômique commence à se dégager, et la seconde au moment on il ne se dégage plus d'acide hydrochlorique. On précipite le liquide qui -reste de chaque opération par le nitrate d'argent, et le poids moyen des deux précipités donne la proportion du brôme. Pour reconnaître la nature du liquide qui passe à la distillation , on en Lit tomber de temps en temps une goutte dans un petit tube contenant du nitrate d'argent; on filtre le dépôt, et on examine la couleur qu'il prend au contact de la lumière. On parvient à séparer l'iode du chlore et du brôme en profitant de la propriété que possède l'iode de former avec l'acide arsénieux une combinaison insoluble dans l'eau froide. Voici comment il faut opérer : on distille la liqueur qu'il s'agit d'analyser avec de l'acide sulfurique étendu, on sature le liquide condensé avec de la potasse, on le chauffe jusqu'au point d'ébullition, on y ajoute une dissolution concentrée d'acide arsénieux ou d'arsenite d'ammoniaque, on évapore à sec, on chauffe le résidu à la lampe, on le reprend par l'eau, et l'on filtre. La partie insoluble renferme tout l'iode en combinaison avec l'acide ai-

EXTRAITS.

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sénieux; on la délaye dans l'eau, et on fait passer à travers un courant d'hydrogène sulfuré, qui transforme l'arsenic en sullnre insoluble, et l'iode,

en acide hydriodique; cet acide reste dans la liqueur et on en précipite l'iode au moyen du nitrate d'argent. 16. Sur litt SULFURE D'AZOTE; par M. Grégory.

(J. de Pharm., t. 21, p. 315,, et L.22, p. 301.) Quand on met en contact le gaz ammoniaque sec avec le chlorure de soufre également sec, il se

ferme de rhydrochlorate d'ammoniaque, et il y a dépôt de soufre et dégagement d'azote. Mais lorsque l'on verse du chlorure de soufre dans de l'ammoniaque liquide, les effets sont très-différents; il se dépose une matière rouge visqueuse et la liqueur se trouve contenir beaucoup de sulfate d'ammoniaque. La matière rouge est insoluble dans l'eau, niais en la faisant bouillir longtemps dans l'alcool , elle finit par s'y dissoudre. separe du sou, En distillant la dissolution, il s fre , et, par le refroidissement, les eaux-mères laissent déposer un corps blanc cristallin., qui est. insoluble dans l'eau, mais qui se dissout très-bien dans l'alcool. Ce corps a pour caractère de donner.

une belle couleur pourpre quand on le met en contact avec une dissolution alcoolique de potasse un peu chaude; chauffé avec de la potasse ou de la chaux , il produit du sulfure de potassium ou, de calcium, avec dégagement d'ammoniaque. L'analyse que j'en ai faite m'a donné 9.2 à. 93 de sou-

fre, pour 5,5 à 6,5 d'azote. J'y ai trouvé aussi de l'hydrogène, mais eu quantité si petite, que je suis