Annales des Mines (1837, série 3, volume 11) [Image 192]

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DES ENVIRONS DE NAPLES.

TERRAINS VOLCANIQUES

firme la supposition que je viens de faire sur l'époque à laquelle il s'est formé, car il est rempli d'une espèce de tuf scoriacé très-différent des roches de la Somma, et présentant au contraire de l'analogie avec les laves du Vésuve. Les roches qui composent les filons sont à base d'amphigène et de pyroxène ; elles sont identiques à celles des nappes, à l'exception de leur compacité, qui est beaucoup plus grande : on y trouve aussi quelques cristaux. de l'ordre feldspath, et du *Péridot. La grosseur des cristaux et l'état cristallin varient. beaucoup , suivant l'épaisseur des filons ; en général les roches sont plus compactes dans les filons étroits que dans les filons qui ont une certaine puissance; dans ces derniers la masse du filon présente quelquefois une division prismatique assez prononcée sans être régulière, comme dans les basaltes. L'état cristallin n'est pas le même dans toutes les parties du filon; les parois sont en général à plus petits cristaux et quelquefois un peu caverneux. Beaucoup de filons se ramifient entre eux et viennent converger en un point commun ; un grand nombre d'autres se coupent et se rejettent comme cela a lieu pour les filons métallifères ; les filons croiseurs ont fourni la matiàre des nappes les plus modernes, qui que des couches sont soulevées, la somme des fractures produisent est représentée par .--,-- 7, ( B. r) taog.'0. R étant le rayon du cercle sur lequel s'est étendu le soulèvement; r la distance du centre du soulèvement jusqu'au point oit l'on considère les fractures, et tang. I le rapport de la distance horizontale de deux points d'une même arête du cône. Pour la Somma, ou a pour les valeurs de ces données

R

17.500., r

1.800., 0

64..

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et doivent par conséquent s'élever plus haut dans l'escarpement. J'ai indiqué que le tuf formait une zone qui s'élevait à une hauteur assez uniforme autour de la Somma, correspondante à peu près à celle de l'ermitage. Malgré cette disposition, qui donne à la Somma , ainsi 'que je l'ai fait remarquer , la forme d'un double cône, cependant il paraît certain que ce tuf atteignait une hauteur presque 'égale à l'arête culminante de la Somma ; en effet, j'ai recueilli presqu'au sommet de la Somma environ à 4o mètres. au-dessous de la crète la plus élevée (Punta Nasone), des blocs de calcaire saccaroïde blanc, empâtés dans des matières pulvérulentes analogues à la pâte du tuf ponceux; ce calcaire, en tout analogue à celui qui forme des blocs dans le tuf du Fosso-Grande , constate d'une manière certaine l'existence de cette roche à une

grande hauteur de la Somma ; on en retrouve également avec quelque abondance en descendant du côté d'Ottajano; ces derniers sont au moins à 15o mètres au-dessous de la cime principale de la Somma, mais ils sont placés néanmoins encore à

une hauteur bien supérieure au niveau général que j'ai indiqué pour le tuf'. Dans ce dernier point les blocs de calcaire saccaroïde sont accompagnés d'autres blocs très-micacés, contenant une grande quantité de substance jaunâtre vitreuse analogue au Péridot. J'ai démontré précédemment que le tuf est un terrain de sédiment déposé sous l'eau, comme les autres formations tertiaires ; la présence des ser-

pilles à la surface de blocs calcaires, celle des fossiles trouvés par M. Pilla, et la régularité de cette roche ne peuvent s'expliquer que par cette

Mode de formation de la Somma.