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TERRAINS VOLCANIQUES
moins violents, se succédèrent sans interruption Époque de depuis cette époquejusqu'à l 'année 79, où. eut heu l'éruption du l'éruption qui détruisit Herculanum et Pompeï; Vésuve. c'est de cette éruption, la plus violente de toutes celles qui se sont succédé depuis, et qui pr&. sente des caractères particuliers, que date trèsprobablement l'élévation du cône central que l'on désigne maintenant sous le nom de Vésuve, et dont aucune description ne rappelle l'existence avant cette catastrophe. Le Vésuve ne paraît pas avoir atteint immédiatement sa hauteur actuelle, non qu'il ait été formé par l'addition de coulées successives, ainsi que je l'ai déjà indiqué , au commencement de ce mémoire; moisson élévation a eu lieu probablement à plusieurs reprises. Les laves et les cendres qui couvrent ses pentes nous dérobent sa
Forme d u Vésuve.
composition intérieure, et aucun escarpement ne vient nous la révéler : ce n'est que par les phénomènes qui se passent à sa surface que nous pouvons préjuger sa formation; disons-le par avance , ils sont presque tous favorables à la supposition d'une élévation immédiate. Le cône du Vésuve s'élève brusquement au milieu du Piane , Pl. vill,fig. 1, qui lui-même est un cône fort surbaissé : sa hauteur totale, prise à la
Punta del Palo, est de 1185m, et celle au-dessus du Piane est de 535m. La pente du Vésuve, à peu près uniforme sur toute sa hauteur, est de 330 A sa partie inférieure elle s'adoucit et se raccorde avec la surface du Piane et la pente de la Somma formée par le tuf. A partir de cette ligne, l'inclinaison des coulées diminue graduellement, et passe de Io° à o', limite à laquelle le mouvement d'avancement n'a plus lieu. La lave s'avance encore sur un petit espace par la vitesse acquise , puis elle s'ar-
DES ENVIRONS DE NAPLES.
39f rête, quoiqu'elle possède encore une certaine fluidité et s'accumule en coulée plus épaisse. Le sommet du-Vésuve, désigné généralement sous le nom de cratère, a la forme d'un cercle un peu allongé de l'est à l'ouest, dont le diamètre est environ de 750 mètres sur 700. Sur les trois quarts
de sa circonférence, ce cercle est surmonté par une arête assez escarpée intérieurement, tandis que l'extérieur présente l'inclinaison générale de tout le cône. Une partie beaucoup plus élevée s'élève au N.-0., elle est désignée sous le nom particulier de Palo. Avant l'éruption de 182.2 , qui détruisit en partie le cratère, le Palo était encore plus élevé. Le sommet du cratère est terminé par une plaine très-irrégulière, couverte de blocs de scories et de laves, et coupée par de nombreuses fissures, desquelles il se dégage des vapeurs analogues aux fumarolles qui s'échappent des coulées de laves. Au centre de cette espèce de plaine sont deux vastes entonnoirs, dont l'un, beaucoup plus grand que l'autre, présente une troisième excavation( PI. II, fig. 6). Ces trois cavités coniques paraissent plutôt le résultat d'éboulements que des bouches ouvertes par des éruptions récentes; elles sont couvertes de débris qui cachent
la disposition de leurs parois. Les laves, quelles que soient les époques aux-r;ltduuriets des quelles elles ont été rejetées, paraissent de coin- Vésuve. position identique ; elles sont aussi très - unifor-
mes par leurs caractères extérieurs, qui varient seuleinentpar l'inclinaison sous laquelle elles se sont refroidies. On y distingue fréquemment des grains arrondis blanchâtres, regardés par erreur comme des cristaux d'amphigène, du pyroxène, quelques lamelles de labrador et des nodules 26.