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TERRAINS VOLCANIQUES
rares de péridot : la masse de ces laves est fusible en émail blanc ; mises en digestion dans les acides, elles sont solubles presque complétement lorsqu'on a eu soin de choisir des morceaux ne contenant pas de pyroxène. Lorsqu'elles ont été po rphyrisées avec précaution , l'action de l'eau régale est trèsevive , ,elles sont alors attaquées avec un dégagement considérable de chaleur. Lorsque. les laves se sont refroidies lentement comme celles du Granatello , de la Scala, de Torre del Greco, etc., qui se sont accumulées sur un sol horizontal , la masse est presque entièrement cristalline ; on y aperçoit alors une grande qui se rapDes laves. quantité de petits cristaux prismatiques blancs y son t portent au genre feldspath.Les grains très-clair-semés, tandis qu'ils sont beaucoup plus abondants dans les laves scoriacées ; on dirait que l'espèce minérale àlaqu elle ils appartiennent se produit avec moins de facilité lorsque le refroidissement est lent que lorsque la lave s'est consolidée brusquement. Si l'on compare les laves du Vésuve et celles de la Somma, on reconnaît bientôt qu'elles
diffèrent à la fois par leur état cristallin et par leur composition ; ces dernières sont granitoïdes et formées par la réunion de cristaux assez volumineux, tandis que dans les laves du Vésuve les cristaux sont généralement petits et clair-semés : de plus l'amphigène forme la masse principale des nappes de la Somma , tandis que je viens d'indiquer que cette substance n'était qu'accidentelle dans les produits du Vésuve actuel. Cette différence de composition se lie d'une manière intime aux phénomènes volcaniques pour faire du Vésuve et de la Somma deux groupes très-distincts.
DES ENVIRONS DE NAPLES..
393 Les laves compactes et cristallines forment une
exception au 'Vésuve; elles sont ordinairement
Des scories.
à l'état fragmentaire et scoriacées : quant aux scories proprement dites, on ne les observe que sur les parois des bouches volcaniques ou dans les endroits où les la v es se sont répandues sur u ne pen te
très- rapide ; alors elles sont fortement tiraillées dans tous les sens, et ne présentent aucune trace de cristallisation. Les laves du Vésuve sont rarement vitreuses. Cependant la coulée ciel Alauro , qui eut lieu en 1818 , est en partie à l'état vitreux ; cette texture particulière y est moins prononcée que dans les obsidiennes des terrains trachytiqu es. Ces laves vitreuses contiennent des cristaux imparfaits, analogues à ceux qui existent dans] es laves scoriacées. Certaines éruptions (celle de 1822) ont lancé des matières pulvérulentes, auxquelles on donne Des cendres.
le nom de cendres. Ces produits arénacés sont composés de petits grains cristallins non vitreux. Examinés au microscope, on reconnaît qu'ils renferment exactement les mêmes éléments que les laves. L'examen chimique de ces matières mon-
tre qu'elles ont également la même composi-
tion. Elles se dissolvent avec facilité dans les acides, etse comportent au chalumeau connue les laves de la Scala et du Granatello; il est dès lors probable. que la différence de texture qui existe entre les cendres et les laves est le résultat de leur mode de refroidissement: au lieu d'arriver liquide à la surface, la matière en fusion s'est solidifiée à l'état de sable assez fin dans l'intérieur même du cratère ; ces sables ont ensuite été enlevés par les gaz qui sortent Clans certains cas sous une grande pression. L'éruption de a rejeté une grande quantité. de ces