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DES ENVIRONS DE NAPLES.
structure, jusqu'à un certain point prismatique, tend à augmenter cette illusion. Plusieurs de ces parties columnaires sont séparées par les eaux, et
sur leur derrière, c'est-à-dire dans le sens du courant. Malgré ce mouvement ascensionnel, dû à la résistance que le courant a éprouvée de la part de ces obstacles, cependant les murs n'ont point été renversés : cette circonstance est probablement
dans une petite anse, on voit la mer se jouer entre
des prismes irréguliers que l'action destructive Coulée. de 1810
4t
TERRAINS VOLCANIQUES
41°
des flots a isolé de la falaise. La coulée de 18io est sortie au pied du Vésuve,
un peu au-dessus de l'ermitage dit II Salvatore; après avoir tourné le massif de tuf sur lequel est construit cet ermitage, la lave s'est précipitée dans
le ravin, connu sous le nom de Fosso-Grande , qu'elle a suivi dans une partie de sa longueur. La pente générale de cette lave, au-dessus du FossoGrande , est de 7°, elle éprouve sur sa longueur plusieurs ressauts de t 5°; de sorte que , dans certaines parties de sa course , l'inclinaison réelle ne
dépasse pas 4'; partout, néanmoins, elle est à l'état fragmentaire et scoriacé. Le changement dans l'inclinaison influe seulement sur la puissance que présente cette coulée ; très - mince dans les parties où l'inclinaison est forte, elle acquiert jusqu'à 5 mètres de puissance , lorsque la pente est réduite à 5'; la différence dans l'état cristallin est en rapport avec la différence d'épaisseur. Ainsi le sable, qui provient de la destruction de la lave en nappe mince , est composé de grenailles informes, tandis qu'on trouve au contraire un assez grand nombre de cristaux
de pyroxène et de grains hyalins blancs dans le sable produit par la désagrégation de la lave, lorsque sa puissance est de 5 mètres.
Cette coulée a rencontré dans sa course plusieurs habitations, elle les a entourées, à la manière d'un liquide visqueux , en formant au-devant une dépression, tandis qu'elle s'est élevée'
le résultat du peu de vitesse de ce courant embrasé, qui n'a fait que s'appuyer sur ces habitations. C'est à la même cause que l'on doit attribuer l'élévation des rebords des laves qui sont terminés par un très-faible talus , de sorte qu'elles paraissent contenues entre deux murs.
L'éruption de 1767 a donné un courant qui a suivi à peu près le même chemin que la lave de i3io ; seulement son affluence était beau-
coup plus considérable ; de sorte qu'elle a recouvert le fond du ravin du Fosso-Grande sur toute sa longueur, et qu'elle s'est ensuite répandue dans
la campagne, sur à peu près un mille de longueur.
Dans la partie supérieure du l'osso-Grande , jusqu'à environ 1.000 mètres de son origine, pente sur laquelle la lave a coulé est de 19°. Cette forte inclinaison est augmentée, dans quelques points, par des chutes assez considérables ; il en résulte que la coulée , dont l'épaisseur est
seulement de orn,5o àorn,75, est tordue sui-
vant le sens de la longueur, et semble formée de la réunion de gros câbles placés à côté les uns des autres. Elle est en outre entièrement scoriacée et bulleuse, et l'on y aperçoit seulement de loin en loin de très-petits noyaux cristallins informes. La pente décroît rapidement; elle n'est plus que de 7° à 1600 mètres au-dessous de l'origine du ravin, point où il s'élargit beaucoup, et près duquel les escurpemen ts de tuf v iennent se terminer.,
Coulée . de 1767..