Annales des Mines (1837, série 3, volume 11) [Image 207]

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TERRAINS VOLCANIQUES

La lave ne présente plus ces traces profondes d'étirement que je viens de signaler ; elle est fragmentaire et très-scoraciée. Enfin, au delà des escarpements du Fosso-Grande jusqu'à l'extrémité de la coulée, la pente du sol n'est plus que de 40. La largeur de la coulée et son épaisseur augmentent assez fortement ; mais l'état fragmentaire de la lave ne change pas, seulement la texture cris-

talline est plus développée, et l'on y trouve de nombreux noyaux hyalins blancs. La laveproduite par l'éruption de 176o , sur laquelle j'ai donné quelques détails, est partout à l'état fragmentaire et scoracié ; son inclinaison, prise depuis son origine jusqu'à son extrémité, est de 4..Eile est par conséquent beaucoup plus faible

dans le bas, et cependant nulle part la lave ne Coulée de 18o7.

Coulée de 1834.

devient compacte et granitoïde. La lave de 1807 , qui a coulé sur la pente sud du Vésuve, entre Torre del Greco et les Camaldoli , a traversé la grande route de Naples à Sorrente : prés de Falanca , point où elle coupe cette route, son angle avec l'horizon est de 30 15'; malgré cette faible inclinaison, toute cette coulée est composée de fragments incohérents et scoriacés. La coulée du 28 août 1834, dont l'origine est,

ainsi que je l'ai indiqué, sur le cône même du Vésuve, a parcouru une longueur de 6.600 mètres environ, et s'est répandue au delà de la seconde pente du Vésuve : son inclinaison, d'abord très-forte, est réduite à 8° au-dessous de la chute

qu'elle présente à sa sortie du Piane ; un -peu avant la maison de campagne du prince d'Otta-

jano , cette inclinaison n'est plus que de 6°; enfin, entre cette campagne et l'extrémité de la coulée, la pente est réduite à deux degrés. Malgré cette

DES ENVIRONS DE NAPLES.

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grancle différence, la lave ne présente en aucune partie de son cours une texture conipacte ; partout elle est scoriacée , seulement dans les parties inférieures elle contient une assez grande quantité de grains hyalins et de péridot. Je terminerai ces détails sur la texture des coulées en indiquant la nature des laves , dans plusieurs carrières situées sur les bords de la ruer, où elles se sont étendues sur un sol horizontal. Les carrières les plus près de Naples sont exploitées près du fort du Granatello , au pied de ,Resina. Le sol sur lequel la lave s'est moulée étant fort irrégulier , il en résulte que la coulée a une épaisseur qui varie dans différents points de la carrière , et la texture de la lave éprouve des

Lave

cristalline du Granatello.

varia Lions correspondantes.

Dans la carrière située immédiatement derrière la caserne des forçats , la lave se présente

sur une puissance d'environ mètres ; cette épaisseur se divise en trois parties distinctes, séparées par des fissures horizontales, qui donnent à la

masse une fausse apparence de stratification 5 et 6) ; on serait porté à les regarder comme le produit de coulées différentes, sansleur

juxta-position immédiate. La partie inférieure sur une hauteur de 2 mètres est imparfaitement

prismatique , tandis que la moyenne ne présente pas cette disposition. Outre les fissures verticales qui donnent à cette

partie de la coulée la structure columnaire, il en existe dans toute la masse un grand nombre disposées horizontalement. Ces fissures ne séparent pas la coulée en strates, elles ont seulement quelque s pieds de longueur , se terminent en coin à leurs extrémités, tandis qu'au centre elles s'élargis-