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TERRAINS VOLCANIQUES. 418 forme les contre-forts du Vésuve, et s'élève pres-
que jusqu'à la crête de la Somma. Sur ses deux côtés. les couches de tuf se correspondent
fig. y); elles sont inclinées de 10 à 12° : sur la
droite du ravin, on voit les nappes de la Somma sortir de dessous le tuf, tandis que dans l'escarpement de gauche le tuf est, au contraire , recouvert par trois coulées puissantes de laves (Pl. VIII, fig.i 1), dont l'ensemble peut avoir de 18 à 20 mè-
tres d'épaisseur ; elles sont séparées par des couches
de scories disposées en talus. Les différentes coulées de laves en retrait les unes sur les autres, comme les marches d'un escalier, sont séparées par des lits de scories ; ces laves se sont répan-
dues sur une partie plane, de sorte qu'elles ont acquis une grande puissance. Les caractères extérieurs de ces laves sont complétement identiques avec ceux de la lave de la Scala, qui s'est refroidie dans des circonstances semblables. Chaque coulée se divise de même en plusieurs assises séparées par des fissures- irrégulières La coulée
inférieure est en partie columnaire ; cette structure est surtout prononcée dans quelques points où, le tuf présentant 'des dépressions, la lave s'y est accumulée sous forme de culot prismatique. Le contact du tuf et des laves est marqué par une assise de scories; vers le bas du Fosso-Grande J'escarpenient présente une chute rapide, Miles laves ayant alors formé cascade, elles se sont fortement amincies, et leur surface porte encore des traces pronon-
cées de l'étirement qu'elles ont éprouvé, comme on l'observe dans toutes les coulées modernes. La réunion des détails que je viens de donner Conclusion sur la texture sur la texture de plusieurs coulées, montre avec des laves, la dernière évidence que les laves ne sont compactes et cristallines , que lorsqu'elles se sont
DES ENVIRONS DE NAPLES.
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répandues sur un sol ayant degré à 2 degrés au plus d'inclinaison : pour qu'elles deviennent columnaires, il faut en outre que la coulée possède une assez grande puissance. Lorsque la pente
du terrain est supérieure à 2°, la texture compacte commence à s'effacer, les laves deviennent bulleuses et même scoriacées. Les coulées, qui se présentent sous un angle de , ne sont plus que des agglomérations de fragments incohérents. Si
elles possèdent quelquefois encore une texture compacte, elles en sont toujours redevables à "des
circonstances particulières , qui ont permis à la lave de s'accumuler en plus grande quantité sur. certains points. Cette inclinaison de 4° représente à peu près la pente générale du Cantal ; elle est de beaucoup inférieure à l'inclinaison des nappes de trachyte et de basalte dans les parties supérieures de ce groupe, laquelle est moyennement de y à 00; cependant
dans le Cantal, malgré cette forte inclinaison, les trachytes et les basaltes sont constamment compactes et cristallins : n'est-il pas dès lors presque certain que les nappes du Cantal ont coulé sur un sol à peu près horizontal, et que c'est une cause récente qui les a portées dans la position qu'elles
occupent actuellement. Il en est de même des laves de la Somma , dont la texture est celle d'un porphyre amphigénique , 'quoique cependant elles forment des nappes inclinées de 20 à 25 degrés. L'inspection seule des escarpements du Fosso-Grande , qui présentent en regard les nappes inclinées de la Somma et les coulées du Vésuve actuel, lesquelles sont scoriacées aussitôt
que la pente du terrain est un peu forte, fournit une des preuves les plus convaincantes à l'appui de cette conclusion.