Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
424
DES ENVIRONS DE NAPLES.
TERRAINS VOLCANIQUES
gris clair et de couleur jaunâtre, en général trèsfriables ; on distingue au milieu de cette masse terreuse des fragments lamelleux blancs, appartenant à du Illiacolyte, des cristaux de pyroxène et des petits galets blancs assez durs, fusibles en émail blanc.
A la loupe on reconnaît bientôt, que l'espèce d'argile qui donne de la solidité à cette seconde assise est composée de débris très-ténus dela même
pierre ponce, dont je viens de signaler des fragments plus gros. La composition de ce tuf est donc uniforme, il est formé presque uniquement de débris du tuf ponceux,et il existe seulement une différence dans la grosseur de ces parties. Cette masse terreuse présente quelquefois une solidité qui ne
lui est pas habituelle, et cependant on remarque qu'elle s'égrène encore entre les doigts. Si on enlève les parties terreuses au moyen d'une forte brosse, on reconnaît qne la solidité a été donnée par des filtrations siliceuses , qui ont traversé la
425
sont de même nature que celles qui forment la partie inférieure de toute cette masse ; seulement les fragments sont, au plus, gros comme une noisette.
40 Une assise de tuf terreux friable, divisée, en plusieurs strates, forme la partie supérieure.. Les strates sont séparés par des lits de 4 à 5 pouces
de nodules, semblables à des pisolites composés des mêmes éléments que la masse terreuse, mais seulement possédant une cohésion plus grande. Il faut, pour écraser ces nodules, exercer une pression encore assez forte , tandis que ce tuf luimême tombe en pousÀère par la simple dessicca-
tion et par le plus léger frottement entre les doigts. 11 m'est donc impossible de voir dans ces globules autre chose que des concrétions, et leur présence ainsi que leur disposition me paraissent
des raisons qui confirment encore la supposition que j'ai faite sur la catastrophe de Pompéi..
très-irrégulièrement concrétionnée.
M. Pbulet Scropp , et après lui M. Lyell (i), supposent que l'agrégation globulaire de ces parties terreuses est due à des gouttes de pluie qui, en
L'épaisseur de cette assise est variable, elle peut avoir moyennement quatre pieds. Elle pré-
agglutinées.
masse et se sont solidifiées sous forme d'une croûte
sente des traces de stratification très-prononcées, et ses strates sont même dans une position con-
trastante avec la ligne de séparation du tuf et de l'assise de pierres ponces. Cette disposition qui se retrouve dans tous les dépôts de sédiment prouve d'une manière incontestable que les eaux ont eu une assez forte part dans l'ensevelissement de Pompéi.
3° Une couche mince de pierre ponce met une séparation tranchée entre l'assise que je viens de décrire et la suivante ; ces pierres ponces
tombant sur les cendres pulvérulentes, les ont Sans doute un effet semblable peut être promais il ne serait globules formés par que momentané, et lespluie' cette cause tomberaient bientôt en poussière par la dessiccation, tandis que les noyaux arrondis, duit par des gouttes de
qui distinguent l'assise qui nous occupe, jouissent
d'une certaine solidité. Ils.doivent s'être formés dans une eau chargée d'un certain suc qui a per(1) Principles of Geology, , etc. ( 3' édition, vol. II, Page 97. )