Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
127-
TERRAINS VOLCANIQUES
DES ENVIRONS DE NAPLES.
mis aux parties terreuses de s'agglutiner sous cette
ce qui tient sans doute à sa grande. épaisseur. Ces matières terreuses ne présentent aucune
42(3
forme ; l'épaisseur de cette quatrième assise est environ d'un pied et 'demi. 5. Une terre noire, mélangée de détritus végétaux , recouvre presque partout cette dernière assise ; il parait qu'il existe au-dessus une petite couche de cendres produites par l'éruption de 1322; elle contient des cristaux complets d'augite. M. Lyell évalue son épaisseur à 2 ou 3 pouces.
Toutle terrain que j'ai parcouru étant cultivé, je n'ai pu observer cette dernière couche. Nature du tuf La masse qui recouvre Herculanum est beaucoup plus considérable que celle de Pompéi; son épaisseur atteint, dans quelques parties, jusqu'à I 12 pieds. Pendant longtemps les travaux de déblaiement ont été exécutés par excavations souterraines; mais, depuis quelques années, on a reconnu une partie de la ville recouverte seulement par 3o ou 4o pieds de tuf, et on y exécute les travaux à ciel ouvert comme à Pompeï. Les différentes tranchées qui entourent la partie actuellement reconnue, montrent que cette .épaisseur considérable de matière meuble a été apportée à plusieurs époques. Cette masse présente en outre une stratification très-reconnaissable par la différence dans la grosseur des parties. Je n'ai pas vu à Herculanum , une assise composée unique-
ment de fragments de ponces, comme je l'ai indiqué à Pornpeï; mais toute la masse est formée de débris ponceux. Les fragments, assez gros pour être discernables, possèdent la texture fibreuse des
ponces, et cette disposition se retrouve dans les parties pulvérulentes lorsqu'on les observe au microscope. Ce tuf est donc en tout semblable à celui de Pompeï, seulement il est plus compacte,
analogie avec les substances pulvérulentes que le Vésuve rejette clans certaines éruptions, et que l'on désigne sous le nom de cendres. Les cendres de 1822, par exemple, sont, ainsi que j'ai eu occasion de le faire remarquer, à l'état de grains à la fois cristallins et vitreux.; ils constituent brillants, plutôt une couche sablonneuse que terreuse. Ces grains, en outre, n'ont point la texture fibreuse de la ponce. Si l'on compare aussi ces matières
.
terreuses avec les autres produits du Vésuve,, on remarque qu'il existe également entre ces substances des différences telles, que les niasses qui recouvrent Herculanum et Pompeï paraissent étrangères au volcan. Ces niasses présentent, au contraire, une identité complète avec le tuf qui forme le contre-fort du Vésuve , ainsi
qu'avec celui qui constitue les collines des Champs-
Phlégréens , composés essentiellement de débris
ponceux. Cette identité a été reconnue par M. Lyell (I), seulement il en tire la conséquence que (1) On doit trouver la plus grande analogie entre les
couches de matière qui recouvrent Herculanum et Pompeï , et celles qui composent les plus petits cônes des ChampsPhlégréens, tels que le Monte Nuovo, formé par l'accumulation rapide de matières rejetées, avec cette seule diffé-. rence que les couches qui recouvrent les deux villes doiyent
être horizontales, tandis que celles qui forment les cônes sont fortemen t inclinées, et que les fragments anguleux un peu considérables, que l'on trouve près de la bouche qui a vomi ces matières, doivent manquer à une certaine distance ; les lapillis ayant pu seuls être transportés à une certaine distance. Avec ces différences, on ne peut pas, trouver une identité plus parfaite, soit pour la disposition et la nature, qu'entre les éléments du Monte Nuovo,