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TERRAINS VOLCANIQUES 428 les collines des Champs-Phlégréens ont été formées
par des déjections de matières pulvérulentes. Les détails dans lesquels je suis entré sur la nature du tuf qui compose ces collines, ainsi que sur sa stratification, ont, je crois, prouvé avec évidence, que c'est à un phénomène entièrement différent qu'elles doivent leur élévation. La composition chimique de ces tufs confirme d'une manière remarquable la conclusion à laquelle on est conduit par l'examen des caractères extérieurs. En effet, les tufs d'Herculanum et de Pompeï contiennent, comme ceux des ChampsPhlégréens, une forte proportion de potasse, tandis que tous les produits du Vésuve sont à base de soude.
La disposition stratiforme des masses qui re-
couvrent Herculanum et Pompeï, leur identité de composition avec le tuf ponceux de la Somma,
et leur différence avec les produits du Vésuve, sont autant de faits qui confirment l'opinion que j'ai émise sur l'enfouissement de ces deux villes par un éboulement. Je rappellerai que le cône actuel du Vésuve ne paraît pas avoir existé antérieurement à l'éruption de- 79, la plus ancienne dont l'histoire et les traditions nous ont conservé le souvenir ; cette éruption se distingue de toutes celles qui se sont succédé depuis, par le développement inaccoutumé des phénomènes volcaniques, ainsi que par sont mis à nu par la mer et la masse qui recouvre Pompeï. ( Lyell , 3e édition, 2e vol., page 95.) -
Nous ajouterons que l'identité est d'autant plus complète qu'il existe, ainsi que je l'ai indiqué, des fragments volumineux de pierres ponces et de roches de la Somma dans l'assise inférieure du tuf de Pompeï.
429 leur nature même , aucune lave ne paraissant s'être écoulée à cette époque. Il est dès lors probable que cette éruption est due principalement au dégagement d'une immense quantité de gaz qui, s'échappant sous une très-forte pression, ont commencé par soulever la surface et ont donné naissance, du . DES ENVIRONS DE NAPLES.
moins en grande partie, au cône du Vésuve. Ce même phénomène a pu produire l'éboulement sous lequel ont disparu deux des villes les plus populeuses et les plus civilisées de la Campanie. Résumé.
Les faits que j'ai exposés dans ce mémoire, quoique se rapportant seulement aux terrains volcaniques des environs de Naples, embrassent cependant des phénomènes d'un ordre très-différent. Je vais les réunir en quelques lignes, afin
qu'on puisse en saisir l'ensemble avec plus de facilité.
Je suivrai, dans ce résumé, l'ordre adopté dans ce mémoire. Époques différentes des phénomènes volcaniques.
i° Les phénomènes ignés se sont reproduits dans les environs de Naples, à trois périodes fort éloignées les unes des autres, avec une intensité et des caractères très-différents. La première période, dont l'époque géologique est inconnue (i ) , est marquée par l'épanchement (1) La sortie de ces trachytcs pourrait correspondre à l'époque où les mêmes roches se sont produites dans la France centrale : on sait en effet que, dans le tuf à ossements de Perriers et de Boulade , on retrouve les mêmes espèces d'animaux que dans les terrains subappe-