Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
ANALYSES. 44° leur combustible relative du bois, car les quantités de chaleur développées par la combustion sont proportionnelles à ces quantités d'oxygène: A l'inspection dé la seconde table, on trouvera de prime abordétonnant que lesbois ne se suivent pas dans le rang queleur prix, ou la valeur qu'ils ont dans la vie commune, semble leur assigner. En général, on trouve assez d'égalité dans la proportion du carbone; la principale différence réside dans celle de l'hydrogène. Or, si l'on réfléchit que ioo parties d'hydrogène exigent pour brûler complétement Soo parties d'oxygène, tandis que oo parties de carbone n'en demandent que nt32, on s expliquera pourquoi le bois de tilleul, qui contient le plus d'hydrogène, doit développer plus de chaleur dans sa combustion que le bois de hêtre, qui en renferme une bien plus faible proportion. Il résulte encore de là, que la valeur que possèdent ces bois dans la vie commune est assez indépendante de leur valeur combustible absolue, et qu'elle doit être déterminée par d'autres cir-
constances. En effet, nous avons besoin pour nos chauffages ordinaires, dans les cuisines et dans les poêles de fonte, d'un bois qui donne, moins une chaleur forte et intense, qu'une chaleur modérée, mais durable; et sous ce rapport on placera les espèces de bois riches en hydrogène bien après les autres,
qui le sont proportionnellement moins. Le bois de tilleul, les différentes espèces de sapins et de pins sont riches en hydrogène : c'est principalement ce corps qui, avec une certaine portion du carbone, fournit le gaz qui fprrne la flamme du bois. Ces bois sont ceux qui donnent une chaleur
DES SUBSTANCES MINÉRALES.
441
prompte et intense avec une flamme vive, et qui laissent un charbon peu abondant et léger. De la quantité d'hydrogène contenue dans le bois dépend le charbon restant après la - combustion; car cet hydrogène forme avec le carbone du gaz hydrogène carboné, et nécessairement enlève du charbon; c'est le contraire avec le bois de hêtre; il donne par la -combustion une flamme courte, proportionnellement bien moins vive, et c'est au 0.1w:bon restant qui s'éteint lentement que l'on attache la plus grande valeur. Le bois de chêne tient, sous le rapport de cespropriétés et aussi de
sa valeur, le milieu entre ces deux espèces de bois.
Si nous pouvions établir nos foyers , suivant chaque bois en particulier, la valeur dans la vie commune pour un poids égal de bois, serait exactement exprimée par sa place dans la seconde table ; mais il n'en est pas ainsi : YOki DU exemple où cette valeur s'égalise. Dans tout le nord, on emploie principalement comme combustible le bois de sapin et de pin, niais dans ces pays on ne le brûle pas dans des poêles de fonte, mais dans des poêles en argile ou en maçonnerie, où la cha-
leur prompte et intense qu'il donne est tout de suite absorbée et conservée par les poêles qui ne la communiquent que peu à peu : ici les appareils de chauffage sont évidemment construits d'après
le combustible, et pour atteindre le même but, on préférera le bois de pin et de sapin au poids égal de bois de hêtre. Quant, à la quantité, de eharbon que l'ou peut obtenir par la carbonisation des différentes espèces
de bois, elle doit être dans un rapport inverse de la proportion d'hydrogène du bois ; plus celui-