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FUSION DES MINERAIS DE FER
Nous avons dit que dans l'emploi du bois au haut-fourneau , on ne dépassait point l'état E , et que le plus souvent on employait du bois moins calciné; que, du reste, il résultait de ce qui a été entrepris, que, bien que les bois voisins de l'état E soient moins riches en matières combustibles d'une manière absolue que ceux moins avancés,
il y a tout autant d'économie à les employer, parce que, sans doute, la perte en combustible qu'ils ont éprouvée se trouve compensée par le
désavantage d'un plus grand volume. Il est naturel d'ailleurs que la même quantité de chaleur, répartie en un volume plus considérable, ne produise pas le même effet sur les matières à fondre; et tout ce que l'on a fait jusqu'à ce jour, prouve que l'économie se maintient , et reste constante dans d'assez larges limites pour les combustibles. Il me semble que la limite précise inférieure est celle qui répondrait à l'emploi d'un bois, qui, à volume égal , donnerait la même quantité de chaleur que le charbon. Ce résultat est un des plus importants à constater dans l'emploi du bois en partie carbonisé; car il prouve qu'en faisant perdre au bois environ les deux tiers de son poids par la calcination, on obtient le combustible qui, substitué au charbon de bois, donnerait autant d'économie que le bois parfaitement sec, ou amené à tous les degrés intermédiaires de calcination. Si l'on parvenait dans la forêt même à obtenir un tel résultat par la calcination directe en meules, on aurait résolu le problème du maximum d'économie. Il n'importerait point d'ailleurs, dans ce genre d'opération, d'amener exactement toute la
A L'AIDE DU BOIS EN' PARTIE CARBONISÉ. 565
masse au point dont il est question, ce qui serait
toujours impraticable. On sait que les limites entre lesquelles on peut se tenir sont assez larges ; et si quelques parties se trouvaient amenées à n'être que
du charbon ordinaire ou à un état voisin, aucun inconvénient n'en résulterait, puisque, jusqu'à présent, dans la plupart des fourneaux, on n'a point employé pur le charbon des vases clos. Ce combustible, ainsi préparé, moins fragile que le charbon, éprouverait moins de déchet dans les transports et dans les halles. Il ne condenserait point, comme le charbon, la vapeur d'eau de l'atmosphère, car nous avons dit que les bois calcinés n'étaient point hygrométriques. 11 est assez intéressant de rechercher avec les pouvoirs calorifiques de divers charbons roux les quantités équivalentes de carbone introduites pour i000 kil. de fonte dans l'ancienne marche du fourneau et dans la marche actuelle.
Au charbon de bois, 1000 kil, de fonte exigeaient 1530 kil. de charbon, qui représentent 13oo kil, de carbone pur, puisque o,85 est le pouvoir calorifique du charbon de bois.
pans la marche au bois., en prenant deux
exemples, celui où la charge de 217 kil. a été ramenée à 102 kil. , et le second où elle a donné extrême, 85 kil., c'est-à-dire l'état moyen et 1. le .premier cas on trouve, avec le tableau i , que introduit 59', 16, et le second 54',40 de carbone avec 43',5o de charbon, valant 36',37 de carbone dans les deux cas, le tout pour 64 kil. de fonte, ce qui produit pour i000 , i5oo et 1400 de carbone. On voit par-là que , même dans le cas lé plus favorable, quand le cmnbustible occupe 1 même 37 Tome XI, 1837.