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COURANTS ÉLECTRIQUES OBSERVÉS
rents à l'intérieur de ces minerais ainsi qu'à leur surface. Nous avons vu qu'on n'a découvert aucuns sels sulfuriques dans les eaux des mines de Cornouailles, et jamais aucune des personnes qui sont descendues
dans les exploitations n'a été frappée des changements chimiques qui devraient s'y passer. On n'y rencontre presque jamais de sulfate de cuivre, et cependant, dans l'hypothèse que je combats, ce sel serait continuellement produit en abondance. A la vérité l'influence atmosphérique, accompagnée des infiltrations de l'eau et d'une température assez élevée, pourrait occasionner plusieurs changements chimiques; mais où est la preuve que
ces changements mêmes sont étendus et nombreux? D'un autre côté, il est .à.remarquer que le développement d'électricité voltaïque doit suivre l'élévation de température (s), et comme la chaleur du sol augmente à mesure. que nous descendons
dans les mines , il s'ensuivrait que les courants placés le plus profondément seraient ceux qui auraient le plus d'énergie ; mais rien de cela n'a lieu. Enfin nous sommes dans l'ignorance quant aux substances minérales que contient l'eau des différentes roches qui encaissent les filons mais quoi qu'il en puisse être de l'existence et de la nature de ces substances, du moment qu'on les suppose uniformes, et qu'on veut leur attribuer une action , rions pouvons dès à présent faire cette remarque importante , savoir qu'il faudrait admettre que l'influence des eaux dont il s'agit, pour (1) Faraday, 3° série, Magasin philosophique, VI, 414.
DANS LES FILONS DE CORNOUAILLES.
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exciter des courants électriques , serait précisément la même dans des cas dissemblables , puisque, par exemple, il est constant que les minerais de cuivre sont contenus dans des roches dont les caractères sont très-différents. Après avoir présenté les objections qui précèdent, nous rappellerons que tous les métaux, plusieurs minerais, et parmi ces derniers les sulfures de cuivre et de plomb, et les pyrites de fer, quand ils sont chauffés inégalement, sont traversés par des courants électriques de très-peu d'intensité, quoique très-abondants. M. Fox établit, dans une communication qu'il fit en 1834 à la société géologique royale de Cornouailles, que les pyrites cuivreuses, étant chauffées , étaient positives par rapport au minerai de cuivre violet, au minerai de cuivre vitreux, à la galène et aux pyrites de fer ; que l'élévation de la température produit de l'électricité positive dans les sulfures de cuivre et de plomb, et de l'électricité négative dans les pyrites de fer. Il est bien connu « que des métaux étrangers, mis en contact avec un circuit homogène auprès du point d'application de la chaleur, participent à l'action, et tendent à déterminer un courant. » (Alagasin philosophique de Prideaux , 3' série .
1833, III, p. 272.) Or, en voyant les résultats
compliqués qui se présentent quand quelques mé-
taux seulement sont employés, pourrions-nous attendre de la simplicité là ouui un si grand nombre d'éléments entrent dans le circuit ? Nous avons vu que les substances que contiennent nos filons consistent en plusieurs ruinerais de beaucoup de métaux : qui se hasarderait à prédire la direction d'un courant thermo-électrique
Tome XI, '837.
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