Annales des Mines (1837, série 3, volume 12) [Image 38]

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NOTICE SUR LE FREIN

DYNAMOMÉTRIQUE.

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clignée par le célèbre M. de Prony, dès l'an-

cylindrique de laquelle s'opérait le frottement,

née 1826. En répétant ces expériences, on trouva que la Inconvénients que Pré.rlt° chaleur développée par le frottement du collier du l'emploi du I frein avait l'inconvénient , soit d'enflammer les frein pratique. mâchoires de ce collier quand elles étaient en bois, soit de faire gripper les surfaces frottantes l'une sur l'autre, lorsqu'elles n'étaient composées que de parties métalliques. On fit alors passer un filet d'eau entre ces surfaces pour les refroidir, et l'appareil put, dit-on ,-fbnctionner avec toute la précision désirable. Dans certaines circonstances il arriva cependant

bras e, f, étaient des pièces de bois de chêne

que le frottement entre les surfaces mouillées donnait lieu à un frémissement violent dans l'arbre de couche, et l'on parvint à le faire disparaître en joignant l'emploi de la graisse à celui de l'eau.. La première fois que l'occasion se présenta pou.r

moi d'avoir recours à l'emploi du frein, les localités permettant que l'on se servît de l'appareil de M. de Prony sans modifications, j'employai provisoirement celui qui est représenté fig. II, dans

lequel le bout du levier est terminé par un arc de cercle on, dont le centre est dans l'axe de l'arbre de couche, et qui est destiné à faire agir toujours le poids P au bout d'un bras de levier constant, malgré ses oscillations ( i). Il s'agissait de mesurer une force de dix à douze. chevaux sur un arbre de couche faisant environ trente tours par minute. La poulie en fonte bb qui fut calée sur l'arbre de couche et sur la surface (1) Cette addition a déjà été indiquée par M. Four-

neyron , ancien élève de l'école des mineurs de SaintEtienne.

avait om,6o de diamètre et om,4o de largeur. Les

de 7 à 8 pouces d'équarrissage. On arrosait extérieurement la poulie bb pendant la marche de la machine, avec le jet d'une petite pompe à incendie, et l'on put manoeuvrer facilement les écrous h,h, de manière à maintenir le bras de levier dans un état d'oscillations convenable. Je n'obtins cependant pas de résultats satisfaisants, parce que le frottement donnait lieu au frémissement dans l'arbre de couche, dont j'ai parlé ci-dessus, et il me fut impossible d'éviter cet inconvénient, soit qu'on introduisît de l'eau seule entre les surfaces

frottantes, soit qu'on. y ajoutât du suif ou de l'huile et de la plombagine. Je pensai que cette cause d'erreur, qui ne s'était pas toujours rencontrée dans les expériences faites antérieurement à l'aide du frein, était due à la nature des surfaces frottantes, ainsi qu'au rapport existant entre la vitesse du mouvement de rotation et la pression des écrous du collier ; mais, plutôt que de rien changer aux dimensions et à la nature des pièces de l'appareil , j'eus l'idée de faire diriger le jet de la pompe à incendie, non plus sur la surface extérieure de la poulie bb , mais contre la partie interne de cette surface, et l'on continua en même

temps à graisser l'extérieur. Aussitôt le frottement devint -tellement doux et égal , qu'il fut très-facile de manoeuvrer l'appareil sans aucun risque d'accidents, et pendant un temps indéfini. On opéra ainsi durant environ six heures consécutives, et l'on détermina en même temps la force de la machine motrice et sa consommation en charbon.