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RECHERCHES SUR LES
2' Les bitumes qui paraissent quelquefois s'être formés à la manière des houilles , et sont disposes en couches, et qui, d'autres fois, sont évidemment des produits de la décomposition des autres combustibles par l'action de la chaleur. Dans ce
dernier cas, ils forment des amas irréguliers ou
imprègnent les terrains à une certaine distance. On
remarque toujours alors dans leur voisinage des roches ignées qui ont bouleversé le terrain , telles que des porphyres, des ophites ou des basaltes. 1V. La formation contemporaine qui renferme les, combustibles .qui se forment journellement 'sous nos yeux, tels que les tourbes. Enfin il faudrait peut-être distinguer une cinquième formation de combustibleminéral , celle du graphite ou plombagine naturelle. Cette espèce ne se trouve jamais que dans une position anomale , elle forme des petits amas 'dans le's terrains primitifs , ou de transition, ou bien elle se trouve en filons. C'est par cette espèce que je cOmmencerai.
COMBUSTIBLES NLNÉRAUX.
179 le graphite des hauts-fourneaux brûle sans laisser
de résidu. Le graphite doit par conséquent être regardé comme du carbone pur. S'il restait encore .quelques cloutes sur ce -sujet, l'analyse suivante viendrait les lever complétement. Le Graphite que j'ai analysé vient d'Allemagne, il forme une masse compacte, très-brillante , onctueuse au toucher, tachant facilement le papier ,clans le mortier il se réduit en petites paillettes brillantes qui s'aplatissent sous le pilon. Sa densité a été trouvée égale à 2,273. Le graphite est extrêmement difficile à brûler, je n'ai pu y parvenir qu'en le maintenant chauffé au rouge pendant près de deux heures dans un courant de gaz oxygène. 0,732 brûlés de cette manière ont laissé 0,042 .de cendres. Ces cendres renfermaient encore quelques parcelles brillantes de graphite qui n'avaient pas été brûlées, de sorte que la quantité de cendres est un pu trop forte Ces cendres se compo-
saient, pour la majeure parte, de 'petits grains
COMBUSTIBLE DANS . UN GISEMENT ANOMAL.
Graphite.
quartzeux; mises en ébullition avec de l'acide by"drochlorique concentré, elles n'ont abandonné que des traces de matière dans laquelle on n'a pas pu reconnaître d'oxide de fer. L'analyse a été faite par le cbrômate de plomb, elle n'a pas présenté de difficulté. o,3oo ont donné 0,010 d'eau en, on d'acide carbonique. La petite quantité d'eau que nous avons .
Pendant longtemps on a admis que le graphite était un carbure de fer ; c'est M. Berthier qui a fait 'voir le premier que cette manière de voir était inexacte, en montrant que le fer pouvait être enlevé complétement par l'acide hydrochlorique Sans qu'il se dégageât d'hydrogène, ce qui prouve
que le fer est à l'état d'oxide et dans la gangue du graphite M. Bonesnel avait déjà montré que
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obtenue vient très-probablement de l'eau hygrométrique de l'air que l'on a été obligé d'aspirer à travers le tube pour absorder tout l'acide carbonique. En admettant cela , on obtient pour la composition du graphite: