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MODIFICATIONS APPORTÉES
surtout lorsqu'il s'agit de mesurer la force de puissantes machines. Il est certain que l'inégalité de frottement, qui se développe en divers points des surfiices en contact, donne naissance à des à-coups, à des soubresauts assez nombreux pour qu'il soit difficile de déterminer exactement le poids propre à maintenir, dans une position horizontale, le levier du frein.
J'ai eu souvent occasion, dans l'exercice de mes fonctions, de faire usage de cet appareil pour estimer la quantité d'action disponible de machines à vapeur, et j'ai constamment remarqué que le frottement développait unetelle tem-
pérature au contact des surfaces du frein gar-
nies de plaques de tôle, et du manchon en
fonte qu'on adapte ordinairement à l'arbre tour-
nant, qu'il s'échappait de la fonte et du fer de nombreuses étincelles dont je ne pouvais arrêter la production qu'en lançant, pendant tout le temps que durait l'expérience, un jet d'eau sur les faces latérales du manchon et des mâchoires du frein.
Il faut cependant reconnaître que le dispositif de cet appareil était, dans l'origine, fort simple, et présentait des avantages réels. M. Pon-
celet les signale, avec une grande clarté, dans le passage suivant, extrait du rapport qu'il a lu à l'Académie des sciences, au nom d'une commission chargée par elle de lui rendre compte du mémoire de M. de Saint-Léger. « Toutes les parties matérielles, autres que le » contre-poids, se faisaient mutuellement équilibre autour de l'axe de la machine, au moyen d'un second levier de mêmes dimensions ser-
vant- de coussinet inférieur au frein, et dis-
AU FREIN DYNAMOMÉTIIIQUE.
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posé au-dessous de l'axe en sens contraire du
premier, de manière à limiter dans ce sens l'étendue du mouvement de rotation ou d'oscillation du .système : une pareille disposition offrait à la fois l'avantage de prévenir les accidents, de dispenser de tenir compte à part du poids de l'appareil dans les calculs, et de faire éviter, dans l'équilibre', une cause d'instabilité distincte de celle qui provient du mode d'action du contre-poids, et qui résulte des variations ro-
pides et contraires que peut subir le moment dû au poids propre d'un frein dont le centre de gravité serait situé à une certaine distance de l'axe de rotation, et en dehors du plan horizontal qui contient cet axe. » M. Egen, ingénieur prussien, et après lui M. Ar-
thur Morin, ont cherché à rendre plus stable la position horizontale du frein. Les moyens qu'ils ont employés pour y parvenir ont été publiés par le premier, dans un ouvrage en allemand ayant pour titre : Recherches sur les effets de quel-
ques machines mues par l'eau, qui existent dans la Westphalie Rhénane; par le second
dans un ouvrage intitulé : Expériences sur les roues hydrauliques à aubes planes, et sur les roues hydrauliques à augets, ouvrage dont l'analyse a été insérée dans la dernière livraison des Annales des mines. Ces moyens consistent prin-
cipalement à adapter, sur l'arbre touniant.; un manchon en fonte et à gorge, composé de deux parties égales, lequel est centré et fixé d'une ma-
nière invariable sur cet arbre à l'aide de vis et de coins. Une chaîne composée de plaques de tôle articulées embrasse une grande partie de la gorge de ce manchon, et est terminée par, deux