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ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER,
reusement que trop vrai, que l'art métallurgique est encore fort impuissant pour détruire , ou seulement pour corriger, soit dans les hauts-fourneaux, soit à l'affinage, les mauvais effets que prodirisent certaines substances réunies à foxide de fer. Ainsi, lorsque la Société d'encourage-
ment pour l'industrie nationale proposa pour l'un de ses prix annuels, de trouver un procédé pour fabriquer de la fonte et du fer de bonne qualité, avec toute espèce de minerais, cette question était prématurée, et quelque désirable qu'il fût d'en avoir une solution , même incomplète, il a fallu la retirer du concours. C'est bien, et il importe de le faire remarquer, l'influence chimique de certaines substances qu'il faut combattre; c'est leur séparation complète ou à peu près qu'il faut opérer chimiquement; et comme leur affinité pour le fer est assez forte,
leur proportion fort petite, et enfin qu'il faut
agir sur de grandes masses et toujours par des moyens fort économiques, le problème est difficile et sa solution encore fort imparfaite. Nous venons de donner, il n'y a qu'un moment, des exemples de ce que potivait produire journellement en fonte, et avec un combustible de bonne qualité, un haut-fourneau à coke ; il y en a d'analogues parmi les fourneaux au charbon de bois et quelques-uns sortent de l'ordinaire, à cet égard; nos fourneaux donnent communément un produit journalier de 2 ; à 3 tonnes de fonte : on en peut citer cependant qui étant pourvus de fortes machines soufflantes donnent de 5 à 6 tonnes ; ceux de Hayange en produisent jusqu'à 8; mais il n'en est guère, je crois, que l'on puisse, comparer à quelques- uns de ceux de. la Toscane, où l'on fond des minerais de l'île d'Elbe. Voici ce que
ET AVENIR DES FORGES.
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j'ai appris relativement au fourneau de Folionica , situé dans les Maremmes , à la hauteur de l'île d'Elbe : sa hauteur est de 24 pieds, et ses autres dimensions proportionnées à celle - ci; il produit, par 24 heures , de ia à 13,000 kilogrammes de fonte de forge; mais, lorsqu'on travaille en fonte de moulage, son produit est moindre. Ce fourneau réunit au plus haut point, à ce qu'il paraît, les trois conditions nécessaires pour donner les plus grands produits : les minerais qu'on y fond (ceux de l'île d'Elbe) sont très-facilement fusibles, et rendent, terme moyen, 58 pour Io° de métal le charbon qu'on emploie est de pre-
mière qualité; celui de chêne vert est, dit-on, presque comparable au coke pour la densité, et brûle avec bien plus de facilité que ce dernier ; les charbons du chêne dit cero et de quelques autres essences, sont également excellents, et peu différents de l'autre.
Enfin, on lance dans ce fourneau une très-
grande masse d'air, et comparable à celle qui est introduite dans divers fourneaux à coke ; c'est, dit-on environ 2,000 pieds cubes par minute ; quantité quintuple de celle que reçoivent la plupart des fourneaux au charbon de Lois. Il y a, en Toscane, d'autres fourneaux appar,
tenant au grand -duc (entr'autres celui de Pistoïa), qui, placés dans des circonstances semblables à celles où se trouve le haut -fourneau de FolloniCa , donnent un produit journalier peu _différent, comme de Io, 9 ou 8 tonnes (1). (1) Le fourneau de Follonica, sur lequel M. Leblanc, alors élève à l'Ecole des mines, a rédige une note , après avoir visité les lieux en 1834 ( et d'où j'ai extrait
ce qui