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ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER
ent que l'air chauffé, appliqué à des fourneaux qui consomment beaucoup de combustible, est un moyen de les amener plus promptement et plus sûrement, que par des essais oit des tâtonnements toujours longs, pénibles et dispendieux, à cet état normal de consommation qui est assez bien connu pour les divers genres de fourneaux, eu égard à leurs dimensions, et àl'espèce de combustible qu'on y emploie. Quand il serait vrai qu'a cela se bornât l'avantage du vent chaud, ce serait encore un procédé
fort utile ; surtout, lorsque, en se servantde la flamme du gueulard, on ne fait aucune dépense de combustible pour chauffer l'air. Mais nous pensons qu'on ne doit pas admettre l'assertion pré-
cédente comrne étant d'une vérité absolue: il en faut seulement conclure que l'économie de combustible apportée par ce procédé, a été peu sensible, pour certains fourneaux , où l'on a cependant continué de l'employer, en raison des autres avantages qu'on y a trouvés( ), et qu'elle sera d'autant moindre que la consommation approchera davantage du minimum, dont nous venons de parler. On avait cru, dans l'origine, que le vent chaud favorisait l'emploi dans les fourneaux, des combustibles dans leur état naturel , c'est-à-dire non carbonisés : mais bien des faits ont paru infirmer cette conclusion ; cependant il n'est pas démontré (1) Par exemple, pour former de la fonte de moulage, comme aux fourneaux de Torteron , dépendants de Fourchambaut , et où cependant le chauffage de l'air est dispendieux , puisqu'il se fait au moyen de deux foyers g2éciaux brûlant de la houille.
ET AVENIR DES FORGES.
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que cela ne puisse avoir lieu, dans certaines circonstances encore peu connues. 2° D'autres effets, et nous nous bornons encore en ce moment, b énoncer ceux que l'on doit considérer comme avantageux , sont également produits par l'air chauffé, ou si l'on veut, par une meilleure distribution de la chaleur dans l'intérieur des hauts-fourneaux à fer ; ainsi , on oh-, serve généralement que la fusion des matières est plus facile, si ce n'est plus prompte (car on a observé quelquefois une descente des charges plus lente qu'à l'air froid); on a des laitiers plus
fluides , enfin une allure plus chaude et toutes les conséquences qui s'ensuivent ; de-là une production plus facile , plus ordinaire et plus sou-
tenue de la fonte grise, ou fonte de moulage, à moins qu'on n'y mette obstacle ; elle peut
même devenir trop graphiteuse; comme à Sayn ; de-là encore la possibilité d'employer des minerais ou des mélanges plus réfractaires qu'avec l'air froid ; on a pu, dans bien des usines, diminuer la dose de castine , dans les charges, pour produire la même espèce de fonte, lorsqu'elle ne doit servir qu'a faciliter la fusion ; et, dans d'au-
tres cas, lorsqu'il peut être utile de mettre un excès de chaux pour absorber du soufre ou du phosphore, on peut le faire, tout en conservant aux laitiers, une liquidité suffisante (r). L'emploi
(1) Si l'air chauffé employé dans les .hauts-fourneaux, permettait d'introduire clans les charoes et sans nuire à , la qualité de la fonte ( et sans trop determret l'ouvrage ), une plus forte proportion de scories de forges , sornes et autres silicates riches , qu'on ne peut le faire avec l'air froid , ce serait encore un avantage notable, et qui de-