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ÉTAT DE LA FABRICATION DU F55,
ET AVENIR DES FORGES.
1806 ) des fours à chaux et à briques qui étaient
le plus influer sur l'avenir des forges et sur la
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chauffés par les flammes de ses fourneaux; il avait
aussi indiqué quelques autres applications utiles de cette même chaleur (i); mais ces procédés ne se sont guère étendus, peut-être à cause du peu d'importance des applications; on prétendit aussi que ces fours accessoires nuisaient à la marche du fourneau, et occasionnaient une plus grande consommation de charbon : cependant depuis une douzaine d'années, on était revenu de ces préventions, et quelques fourneaux en France, un plus grand nombre en Allemagne, profitaient de la chaleur du gueulard pour faire cuire de la pierre à chaux ou des briques; on en a aussi fait usage
pour griller des minerais de fer, à Bendorf, à Masvaux et à Bitschwiller,, en se servant d'espèces de fours à chaux.
Depuis qu'on a découvert le procédé de l'air chaud, et qu'on l'a appliqué à la fabrication de la fonte de fer, on a imaginé de chauffer cet air au gueulard, pour les fourneaux à charbon de bois seulement, et rien n'est en effet plus convenable, puisqu'on épargne ainsi toute nouvelle dépense de combustible, et qu'on porte aisément le vent, à la température la plus avantageuse dans. ces fourneaux (n). Mais l'application la plus importante qu'on ait faite de cette chaleur du gueulard, celle qui doit Journal des milles, tom. XXXV, pag,. 375-390. J'ai vu (1837) dans l'usine de MM. Neehr, près de Sehaffouse , un four à chaux ( ayant la forme d'un four à réverbère à sole fort allongée et recouverte d'une voûte très-surbaissée) ; à la suite de ce four se trouvait un
appareil à chauffer l'air, et le tout était convenablement échauffé par la flamme d'un haut-fourneau.
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fabrication du fer, particulièrement lorsqu'on se sert du combustible végétal, c'est au chauffage des chaudières de machines à vapeur ; celles-ci étant destinées à mettre en jeu la soufflerie , et à fournir, en toute saison, à chaque fourneau, tout le vent dont ils ont ou peuvent avoir besoin. On voit tout de suite comment une semblable innovation (et qui, je le crois, a pris naissance en France) (i) va établir l'indépendance des hautsfourneaux à l'égard des cours d'eau, permettre de les placer au milieu des forêts, ou du moins à la portée et le plus près possible du. combustible enfin, on pourra probablement, et sans difficultés, leur faire produire journellement une quantité de fonte double et peut-être quelquefois triple de celle qu'ils donnent communément, en aug-
mentant leurs dimensions et le volume d'air qu'ils reçoivent (2).
Depuis plus de dix ans , on emploie la flamme des fourneaux à réverbère à chauffer des chaudières de machines à vapeur on en voit des exemples en Angleterre et en Fiance, à Imphi ( Nièvre ) , à la Bassindre ( LoireInférieure ) , à Raisme ( Nord ) , et récemment à Montataire ( Oise ). Nous y reviendrons dans la deuxième partie de ce mémoire. La transformation de l'effet calorifique de toutes les flammes perdues des divers fourneaux, et même des fours à coke, en puissance motrice, par l'intermédiaire de la vapeur d'eau, est un des objets les plus importants dont les métallurgistes puissent s'occuper en ce moment. Les 'grands fourneaux de Hayange, lorsqu'on y brûle du charbon de bois , produisent ( 1836 ) jusqu'à huit tonnes de fonte d'affinage par 24 heures. 11 y a aussi des exemples déjà fort anciens ( qui datent de trente ans au moins ) de fourneaux à fer en Sibérie, ayant une hauteur de 15 mètres, et une largeur proportionnée, qui produisent, dit-on , des quantités considérables de fonte, par 24 heures.