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ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER,
On a commencé par établir des machines au gueulard, d'abord pour suppléer à la faiblesse des COUPS d'eau , en certaines saisons; puis on a construit des fourneaux qui sont alimentés d'air uniquement par ces machines , comme on l'a fait à Niederbronn, en 1837; nous verrons que la cha-
leur des gaz et flammes sortant d'un seul hautfourneau peut suffire à fournir du vent à plusieurs de ces appareils. Puisque les résultats théoriques nous manquent. pour évaluer la puissance calorifique des flammes perdues des hauts-fourneaux, de inême que pour tous les appareils où l'on brûle du combustible en grand, nous allons chercher à en appré-
cier les effets, lorsqu'on les a transformées en forces motrices, en les employant à former de /a vapeur d'eau : malheureusement les applications dont nous avons eu connaissance, étant en petit nombre, et le plus souvent assez mal dirigées, sont loin de donner la mesure de toute la puissance mécanique qu'on peut obtenir de ces flammes. Une des premières machines à vapeur établies au gueulard_ d'un haut-fourneau, et pour lui fournir de l'air, en cas d'insuffisance du cours d'eau
est celle d'Échallonge près de Gray, qui fonctionne depuis 1833 ou f834; elle est de la force de six chevaux., sans condenseur ; la chaudière est à bouilleurs qui sont continuellement environnés et échauffés par les flammes du fourneau elle fournit, ou peut fournir, 5oo p. cub. d'air par minute. On y a joint des foyers supplémentaires pour pouvoir la faire travailler, dans le cas où, par suite d'une interruption daus le fondage , les flam-
mes du gueulard viendraient à manquer.
ET AVENIR DES FORGES.
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La chaudière à vapeur est placée auprès du gueulard (et il en doit toujours être ainsi), tandis que la machine est établie, ainsi que les cylindres soufflants , sur le sol de l'usine ; la vapeur est conduite au piston moteur, dans un tuyau de tôle enveloppé .de lisière de drap. Lorsqu'il y a un
plateau ou sol ferme, au niveau de la charge on peut trouver quelque avantage à y établir toute la machinerie. Une chaudière à vapeur a été établie au gueulard de l'un des_ fourneaux de Clerval (Doubs); on trouvait (juillet 1837) que la chaleur des flammes était insuffisante pour produire une force ,de huit chevaux; et, en conséquence, on brûlait de la houille sous une autre chaudière ;. cependant on
voyait s'échapper au dehors, et faute de bonnes dispositions pour la faire entrer, plus de la moitié de ces flammes A Mutterhausen, une Machine de huit chevaux,
est placée au gueulard; elle marche bien, et on laisse perdre volontairement la moitié au moins des flammes. Dernièrement (août 1837) , à Niederbronn, on
a établi une machine à vapeur de la force de 18 chevaux, et pour .donner le vent à un nouveau haut-fourneau. M. Robin, ancien élève de l'école des mines et directeur de cette usine, ayant bien voulu me communiquer les dessins de toutes les dispositions qu'il a, fait exécuter, nous pourrons plus tard les faire connaître en détail; mais , ce qui est plus important pour l'objet qui nous occupe actuellement, ce sont les expériences qu'il a faites pour mesurer exactement le pouvoir calorifique ou
plutôt la puissance mécanique que peuvent pro-
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