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MOUVEMENT DE L'AIR 426 climat, où est située la mine. Indépendamment de l'accroissement de température avec la profondeur , constaté aujourd'hui par des observations multipliées, des causes locales telles que certaines actions chimiques, contribuent, dans beaucoup
de mines, surtout dans les mines de houille, à élever encore cette température. Toujours est-il qu'il y a le plus ordinairement, et en toute saison, une différence de température entre l'atmosphère extérieure et les excavations, ce qui suffit pour déterminer naturellement, un courant d'air continu dans les travaux , pourvu que les orifices AB et CD des deux puits P et P', soient situés à des nivaux différents.
Supposons, par exemple, que la température de l'atmosphère soit inférieure à celle des excavations. Si nous imaginons qu'il y ait immobilité de l'air, comme dans le cas où les deux puits fermés viendraient à s'ouvrir, il est clair que les deux puits P, P', ainsi que la galerie MN, étant supposés remplis d'air à une température uniforme, supérieure à celle de l'atmosphère, il n'y aura point équilibre entre les pressions de l'atmosphère extérieure sur les orifices AB et CD, et le
poids de l'air plus chaud de la mine. Considérant en effet les deux puits et la galerie de jonction comme un grand siphon, concevons que les deux
plans horizontaux, des orifices AB et CD, soient prolongés. Les deux colonnes d'air chaud contenues dans les puits P et P', au-dessous du plan horizontal, passant par l'orifice AB du puits inférieur, se feront mutuellement équilibre : mais la pression sur la section ab faite dans le puits P', sera ,égale à la pression atmosphérique sur l'orifice CD tle ce puits, plus la pression duc à la colonne d'air
427 chaud, contenue dans le puits entre AB et ab. La pression Sur l'orifice AB du puits P, sera égale à la pression atmosphérique, qui a lieu en CD, plus celle due à la colonne d'air atmosphérique, comprise entre le plan CD et le plan AB. La colonne d'air chaud comprise entre AB et ab ayant, par suite de sa température plus élevée, une densité moindre que la colonne d'air atmosphérique de même hauteur, on voit que la pression sur l'orifice AB sera plus grande que la pression sur ab, qu'en conséquence l'équilibre sera rompu, et qu'il s'établira un courant d'air entrant par le puits P, et qui ira sortir par l'orifice du puits P', situé à un niveau plus élevé, après avoir parcouru DANS LES TUYAUX DE CONDUITE.
les travaux. La hauteur de la colonne d'air motrice qui rompra l'équilibre s'obtiendra en réduisant la colonne d'air atmosphérique comprise
entre les plans horizontaux des orifices AB et CD,
de la température atmosphérique à la température de la colonne d'air contenue dans le puits P', entre la section ab et l'orifice CD, et retranchant de la hauteur ainsi réduite la hauteur primitive. Ainsi : h désignant la profondeur du puits P, h' la profondeur du puits P', t la température de l'atmosphère, T la température de l'air propre
aux galeries souterraines, et que nous supposerons
être aussi celle de l'air contenu dans les puits, jusqu'à leur orifice, (hypothèse d'ailleurs conforme à ce qui aurait lieu réellement, puisque l'air chand tend à occuper les parties les plus élevées de l'excavation), la hauteur de la colonne qui rompra l'équilibre, dans les premiers instants, sera :
(1+0,00375T 1+0,003iât
Lorsqu'au bout d'un temps plus ou moins lo'ng