Annales des Mines (1837, série 3, volume 12) [Image 216]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

DANS LES TUYAUX DE CONDUITE.

MOUVEMENT DE L'AIR

430

CD, plus la pression due àla colonne d'air froid, comprise entre ab et l'orifice. La pression sur l'orifice AB du puits P sera égale à la pression atmosphérique qui a lieu au niveau de CD, plus la pression due à la colonne atmosphérique, comprise entre AB et le plan CD. Celle-ci ayant, par suite de sa température plus élevée, une densité moindre que celle de la colonne d'air comprise entre ab et CD, on voit que la pression sur ab sera plus grande que celle sur CD. L'équilibre sera donc rompu, et il s'établira un courant d'air entrant par le puits P', et qui ira remonter au jour par le puits P. La hauteur de la colonne qui rompra l'équilibre, sera exprimée ici par 1+0,00375t

(1

(h'

1+0,00375T)'

t étant la température . de l'air

dans la

mine, et T la température extérieure que nous supposons plus élevée. (Il faut bien se souvenir que la hauteur motrice est celle d'une colonne réduite à la densité de l'air sortant : c'est pourquoi nous avons dû ramener ici la colonne d'air extérieure dont la hauteur est h' h à la densité de l'air sortant, c'est-à-dire à la température t, et retrancher cette hauteur ainsi réduite, de la hauteur primitive). Quand le mouvement sera devenu permanent, l'expression de la hauteur motrice sera différente : d'abord le terme P°.----e sera ici négatif et égal à (h,

g.

1+0,00375t

1+0,00375T'

en supposant que l'air sortant ait acquis la température t, propre aux galeries souterraines.

431

La somme algébrique des hauteurs réduites H, à retrancher du terme précédent, sera : 1±0,00375t '

1+0,00375 t+'t9

t' désignant la température du courant au bas du puits P'. La hauteur motrice sera donc définitivement exprimée par h (1i, 71)1+0,00375t 1+0,00375t h' X 1+0,00375 T 1+0,00375/J4_1r 2

Et comme t' est toujours plus grand que t, il est visible que cette hauteur sera toujours moindre que celle dela colonne, qui a rompu l'équilibre. Il est évident aussi, que la hauteur motrice diminuera, avec la vitesse du courant, et deviendra même nulle, lorsque le courant sera assez rapide, pour que la colonne d'air, descendante clans le puits 13', ait un poids précisément égal à la co-

lonne d'air ascendante par le puits P, plus le

poids de la colonne d'air atmosphérique, comprise, entre les plans de niveau des orifices, ces colonnes étant supposées avoir des bases égales. Il résulte de là que, si l'on vient à activer momentanément la circulation par des moyens artificiels, la vitesse diminuera très-rapidement, aussitôt qu'on cessera d'employer ces moyens, jusqu'à ce qu'elle redevienne égale à la vitesse de régime qu'aurait pris le courant, par la seule différence des températures extérieure et intérieure. Si les orifices des deux puits sont dans un même plan de niveau, l'équilibre sera stable, et la circu-