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MOUVEMENT DE L'AIR
DANS LES TUYAUX DE CONDUITE.
de gaz. Cela justifie aussi, en partie, l'assertion de M. Wood, que, quand le baromètre monte, le gaz rentre clans les vieux travaux : seul emént il faut dire que ce n'est pas le gaz , mais le courant d'air lui-même qui y entre, tandis que le gaz n'en sort point. Puis quand le baromètre baissera de nouveau , il pourra sortir des vieux travaux, non pas du gaz pur, mais un mélange d'air et de gaz, qui sera dans des proportions variables, suivant l'étendue des variations de pression atmosphérique , et la durée pendant laquelle elles se seront maintenues. Ce mélange pourra être dans les proportions nécessaires, pour être explosif, et le
mine, pour peu qu'elle renferme des soufflards, ou que les fronts de masses à découvert soient étendus. En effet, on peut concevoir une couche de houille comme un assemblage d'un nombre infini de tubes infiniment étroits , ou de cellules communiquant entre elles, dans lesquelles le gaz est contenu, sous une pression très-considérable. Lorsque la houille est à découvert, le gaz s'écoule par les orifices des tubes, ou des cellules, et si la pression extérieure était constante, et trèsinférieure à la pression intérieure du gaz, dans les tubes ou cellules, la niasse de gaz sortante serait à peu près la même, pour des pressions constantes, qui ne différeraient entre elles que d'une fort petite fraction dela pression intérieure, comme cela a lieu pour les diverses pressions atmosphériques. Mais comme la pression du gaz sortant serait égale à la pression extérieure , dans le plan des orifices d'écoulement , et irait ensuite en croissant, à partir de ces orifices .et en s'enfonçant dans le massif de houille intacte , il en résulte que si, lorsque le dégagement est réglé , la pression extérieure vient à varier, même très-peu, il y aura une variation temporaire dans la quan-
danger sera alors le plus grand possible. Ce que nous venons de dire des.vieux travaux
des mines de houille du nord de l'Angleterre dans lesquelles on n'exécute point de remblais,
et où on laisse les éboulements se faire naturelle-
ment, quand on a enlevé la houille; s'applique aussi aux couches peu puissantes de la Belgique et du département du Nord, que l'on exploite par grandes tailles , en rejetant derrière soi les matières stériles , les pierres détachées du toit ou du sol, qui forment ainsi un remblai destiné à soutenir le toit des excavations. La niasse de ce remblai est, en effet , remplie de vides, communiquant entre eux, dont l'ensemble forme de vastes réservoirs , lesquels se remplissent , soit d'hydrogène carboné, soit de gaz acide carbonique, suivant crie l'un ou l'autre de ces gaz se développe, dans les travaux. Les mêmes phénomènes doivent donc avoir lieu ici, et cela est en effet conforme aux observations faites. Enfin , des faits analogues peuvent arriver, même, sans qu'il y ait de vieux travaux, dans une
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tité de gaz qui Se dégage. Si la pression extérieure augmente, le dégagement de gaz sera momentanément suspendu : si elle diminue , il y aura accroissement sensible dans le dégagement. Ainsi , dans tous les cas, ce, n'est pas la grandeur absolue de la pression extérieure qui influe d'une manière considérable , et permanente sur l'abondance du dégagement de gaz ; mais ce sont les variations de pression extérieure qui ont sur ce dégagement une influence, temporaire, il est vrai, mais extrêmement marquée; de sorte que la mine