Annales des Mines (1837, série 3, volume 12) [Image 246]

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ET AITENIR DES FORGES.

ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER,

car elle est indépendante de la proportion des substances nuisibles qu'elles contiennent. Parmi les fontes au coke, et en supposant des

minerais d'une qualité médiocre et un combustible sulfureux, ainsi qu'on l'observe généralement pour la houille et même le coke, les circon-

stances dans lesquelles la fonte a été formée

paraissent avoir une grande influence sur sa qualité comme fonte de forge; c'est-à-dire sur le déchet qu'elle éprouvera pour être convertie en fer,

et aussi sur la qualité du fer qu'on en obtiendra (i). Bien que les moyens connus et employés pour améliorer la qualité du fer à l'affinage, entraînent,

comme de nécessité, une diminution notable dans le rendu des fontes, et que ce soit en sacrifiant du fer que l'on parvienne à le faire meilleur, il est cependant vrai de dire que ce sont, en général, les fontes qui éprouvent le plus de déchet qui donnent le plus mauvais fer. Les exemples ne me manqueraient pas, s'il fallait citer des faits à

l'appui de cette assertion; mais je ne veux ici qu'en conclure l'imperfection des procédés et la nécessité de les perfectionner. Quoi qu'il en soit, il est certain que des fontes dont l'aspect, le grain et la couleur de la cassure ne diffèrent pas sensiblement, montrent néanmoins de grandes différences, lorsqu'on les sou(1) C'est ainsi qu'a Decazeville, on fondait des minerais si aisément fusibles en masse ( et à ce point qu'ils se con-vertissaient en partie en silicates de fer, par le simple gril-

lage en tas qu'on en faisait ), qu'ils ne pouvaient guère produire' de bonne fonte dans les fourneaux, puisqu'ils devaient s'y comporter comme des scories de forg4

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met aux diverses opérations de l'affinage à la houille. C'est dans chaque usine qu'il faut étudier ces diverses manières de se comporter des fontes, afin de tirer le meilleur parti possible de chacune d'elles, et surtout il faut conduire les hauts-fourneaux de la manière qui convient pour leur faire produire l'espèce de fonte qui donne les résultats les plus avantageux.-

On remarque queles fontes formées par une grande surcharge de minerais, lorsque ceux-ci sont fort impurs, ou lorsque le coke est très-sulfureux, sont difficiles à affiner, et donnent de

,mauvais fer; il en est de même des fontes formées

par des mélanges très-riches, ou bien encore lorsque la descente des charges devient très-rapide, comme il est arrivé lorsqu'on a.voulu augmenter considérablement, et par divers moyens, le produit journalier de fourneaux qui, jusque là , ne donnaient que 5 ou 6 tonnes de fonte par vingt-quatre heures : souvent alors la fonte produite est devenue rebelle à l'affinage; elle a subi beaucoup plus de déchet qu'auparavant, et le fer s'est trouvé plus mauvais. L'emploi de l'air chauffé, qui a produit de bons effets dans les fourneaux de la Voulte et ceux des a augmenté, généraenvirons de

Saint-Etienne' lement en Angleterre, la difficulté de l'affinage pour les fontes ainsi produites, et on a, dit-on, abandonné ce procédé, lorsqu'il s'est agi de pro-

duire des fontes de forge. On a cherché à expliquer ce résultat par l'existence d'une plus haute température dans l'ouvrage des fourneaux à l'air chaud, qui donnait lieu àia

réduction et combinaison d'une plus forte pro-